CeCe n'est plus l'Allemagne qui est européenne, c'est l'Europe qui est allemande, explique Foreign Policy. «L'agenda allemand a déjà transformé l'Union européenne en quelque chose de très différent de la confédération supranationale que ses fondateurs avaient envisagé pour elle. Les Allemands europhiles d'après-guerre, comme Helmut Kohl, ont vu en l'Union européenne une voie expresse pour échapper à la stigmatisation d'Auschwitz et de l'impérialisme prussien. Mais une “Europe allemande” (plutôt qu'une Allemagne européenne) menace de retourner rapidement cette stratégie extraordinairement bénéfique pour l'Allemagne et de déclencher une réaction anti-européenne dans les pays-membres de l'UE. Angela Merkel ne peut pas dicter une politique économique de la zone euro exclusivement favorable à l'Allemagne, voler aux parlements nationaux d'Europe le pouvoir de décider sans jamais en recevoir la sanction populaire. Mais au moins, désormais, Henry Kissinger dispose du numéro de téléphone unique qu'il a longtemps voulu pour l'Europe. C'est le 49-30-40002526. Le bureau de la chancelière Merkel.»