Mexique: «L’Etat est faible et ne contrôle plus grand-chose»
Depuis dix ans, plus de 27 000 personnes ont disparu et 160 000 personnes ont été assassinées. Le chercheur Edgardo Buscaglia cerne les causes de la violence qui frappe le Mexique et propose des solutions. Bien plus que d’une guerre contre le narcotrafic, c’est « d’institutions démocratiques efficaces » qu’a besoin le Mexique.
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De notre correspondante au Mexique. - Pour Edgardo Buscaglia, docteur en droit et en économie à l’Université de Columbia (New York), le Mexique traverse une vague de violence sans précédent depuis la Révolution mexicaine. Plus affaibli que jamais, l’État mexicain s’empêtre dans une corruption généralisée qu’il ne contrôle même plus tandis que l’impunité bat des records. Les chiffres de cette « violence mafieuse » sont accablants : depuis 2006, plus de 27 000 personnes ont disparu et 160 000 personnes ont été assassinées. Depuis 2000, 93 journalistes ont été assassinés et 17 sont toujours portés disparus, selon Reporters sans frontières. Dernière victime en date, le journaliste Francisco Pacheco Beltrán dénonçait à Taxco (Guerrero) la corruption des autorités municipales et la violence de la police et des groupes criminels. Il a été assassiné par un commando armé devant sa maison le 25 avril dernier.
Mardi 2 août, une majorité d’électeurs de l’État américain du Midwest a rejeté un amendement à la Constitution locale qui aurait permis la restriction, voire l’interdiction, du droit à l’avortement. Il s’agissait du premier test électoral depuis la révocation de l’arrêt « Roe v. Wade » en juin.
À la suite d’une révolte des emprunteurs, le pouvoir a dû réagir pour stabiliser la situation, mais le vrai problème reste son incapacité à construire un nouveau modèle économique.
Le 20 juillet, des milliers de colons israéliens se sont donné rendez-vous aux quatre coins de la Cisjordanie pour y créer dix nouveaux avant-postes en une soirée, espérant influencer la politique du gouvernement. Au grand dam des Palestiniens, qui voient de plus en plus de terres confisquées, et la violence des colons s’intensifier.
Les vagues de chaleur océanique s’intensifient, comme l’alerte la climatologue du Giec Valérie Masson-Delmotte. Elles causent le blanchissement et la dégradation des récifs coralliens, la mortalité de masse d’oiseaux marins, mais aussi des risques pour la santé humaine à cause de la prolifération d’algues toxiques.
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