«Aquarius»: les migrants ont-ils «vocation» à mourir?
L’odyssée de l’Aquarius apporte une nouvelle fois la preuve de la violence des politiques européennes, et pas seulement de l’actuelle extrême droite au pouvoir en Italie, à l’égard des migrants. Au regard des détours faits par leur navire, les passagers, qui vont arriver exsangues en Espagne, ont compris qu’ils sont considérés comme un « fardeau » qu’il faudra bien se répartir s’ils parviennent vivants sur nos côtes.
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En matière de politique migratoire, l’horreur est là ; le pire est à venir. À bord de l’Aquarius, en route vers l’Espagne, l’odyssée se poursuit : l’équipage de SOS Méditerranée, qui affrète le navire pour aider les migrants en perdition, fait savoir via son compte Twitter que les rescapés sont malades, épuisés et choqués. Le refus de l’Italie et de Malte de les laisser accoster sur leurs terres et l’absence de proposition des autorités françaises ont forcé le bateau, après la main tendue de l’Espagne, à emprunter un chemin plus long en direction du port de Valence.
Fin avril, un policier a tiré à dix reprises au fusil d’assaut sur une voiture, faisant deux morts et un blessé grave sur le Pont-Neuf, à Paris. Les premiers éléments de l’enquête, auxquels Mediapart et Libération ont eu accès, mettent à mal la thèse de la légitime défense : les balles mortelles ont atteint les victimes par le côté et l’arrière.
La précocité et l’intensité de la canicule actuelle démontrent à quel point l’heure n’est plus à la transition écologique mais à une écologie de rupture, sans transition. Alors qu’à l’ombre de cet événement sont tapies nombre d’injustices, il est temps de cibler les véritables fossoyeurs du climat.
Dans le cadre d’une nouvelle enquête pour « trafic d’influence » et « prise illégale d’intérêts », la justice a découvert des documents dérangeants pour le secrétaire général de l’Élysée. Non seulement il a été beaucoup plus impliqué qu’on ne l’imaginait dans tous les dossiers concernant de près ou de loin l’armateur MSC, mais des documents ont disparu à certains endroits – mais été retrouvés dans d’autres – afin d’effacer les traces de ses interventions.
En renvoyant uniquement vers une réponse judiciaire, l’exécutif commet une triple erreur après les révélations visant le ministre des solidarités. Il confond justice et éthique, se trompe sur le rôle de la presse et contredit l’esprit des lois qu’il fait voter.
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