La barre des 25000 personnes mortes depuis 2014 en essayant de rallier l’Europe a été récemment franchie, d’après l’Organisation internationale pour les migrations. Entre la crise liée au Covid-19 et les immobilisations forcées de navires, les opérations des ONG au large de la Libye, en particulier, s’avèrent extrêmement contraintes. Retrouvez nos reportages et analyses.
Le corps d’une enfant a été retrouvé sur une île de l’archipel des Kerkennah, au large de Sfax, en décembre dernier, dans la même position que le petit Alan Kurdi en 2015. Mais contrairement à lui, sa photo n’a pas fait le tour du monde ni engendré la moindre réaction politique. Un silence qui en dit long sur la banalisation des naufrages en mer.
Le gouvernement a annoncé jeudi 10 novembre que l’« Ocean Viking » pourrait accoster à Toulon avec ses 234 personnes exilées à bord. Une décision saluée à gauche, critiquée à droite et à l’extrême droite, et qui remet la gestion des flux migratoires au cœur de la diplomatie européenne.
Selon la plateforme Alarm Phone, qui était en lien avec l’embarcation partie depuis les côtes libanaises, deux enfants seraient morts à bord faute de vivres. Une fillette est quant à elle décédée alors qu’elle était héliportée vers un hôpital crétois.
Depuis le début de la guerre en Syrie, en 2011, plusieurs milliers d’exilés se sont installés en Algérie pour y trouver refuge. Mais depuis quelques années, certains tentent la traversée depuis les côtes algériennes pour rejoindre l’Europe, parfois au péril de leur vie.
Six personnes ont été tuées et au moins 24 blessées par les gardiens du centre de détention d’Al-Mabani, à Tripoli, le 8 octobre. Ces derniers ont ouvert le feu après que des migrants retenus arbitrairement se sont révoltés et ont tenté de s’évader. Dans un contexte hautement répressif qui laisse l’Europe indifférente.
En 2021, les Algériens ont été nombreux à tenter la traversée pour rejoindre la péninsule Ibérique, parfois au péril de leur vie. Le CIPIMD, une ONG espagnole, aide à localiser les embarcations en mer en lien avec les sauveteurs et participe à l’identification des victimes de naufrages, pour « soulager les familles ».
Au cours des dernières semaines, les traversées par voie maritime entre l’Algérie et l’Espagne ont augmenté et plusieurs embarcations ont fait naufrage. Sur la route de la Méditerranée occidentale, le nombre de disparitions et de décès a pratiquement doublé entre 2020 et 2021.
Le sociologue marocain Mehdi Alioua décrypte l’arrivée massive et sans précédent de 8 000 migrants dans Ceuta, un moyen de pression de Rabat dans le conflit du Sahara occidental mais aussi un événement qui en dit long sur les détresses accumulées après un an de pandémie et de fermetures des frontières.
En janvier, Moussoni et Lisa ont été secourus en Méditerranée par l’Ocean Viking, le bateau de l’ONG SOS Méditerranée. Depuis, l’un et l’autre sont arrivés en France. Moussoni a été pris en charge par l’Aide sociale à l’enfance. Lisa vit clandestinement chez une amie.
Les migrants secourus en Méditerranée par l’Ocean Viking ont pour la plupart rejoint des centres d’accueil pour demandeurs d’asile en Italie. Ils y souffrent d'un « manque d'attention » et peinent avec une langue qu'ils ne maîtrisent pas. Certains sont déjà repartis.
Six ans après son naufrage, l’épave d’un bateau de migrants qui avait sombré au large des côtes libyennes le 18 avril 2015 est revenue dans le port d’Augusta, en Sicile. Les recherches de l’identité des victimes continuent.
À bord de l’Ocean Viking, femmes et hommes migrants ont fait état des nombreux abus et sévices qui leur sont infligés en Libye, entre maltraitance, torture et travail non rémunéré. Beaucoup ont décidé de traverser la Méditerranée pour tenter d’y échapper.
Lundi 11 janvier 2021, l’ONG SOS Méditerranée a repris ses opérations de secours à un moment où, au large de la Libye, peu de bateaux sont en mesure de porter secours aux migrants. Retrouvez la série de reportages de notre journaliste embarquée à bord.
Obtenues par The Guardian et le collectif The Migration Newsroom, dont Mediapart est partenaire, des conversations captées au-dessus de la Méditerranée en 2019 font entendre les conséquences d’une politique qui interroge jusqu’au patron de Frontex.
La nouvelle municipalité a proposé samedi d’accueillir les bateaux qui recueillent des migrants en Méditerranée. Une annonce qui réveille l’opposition et procure de la « fierté » aux élus du Printemps marseillais.
Le navire s’est retrouvé, vendredi 28 août au soir, avec plus de 190 personnes à bord et 33 autres dans un radeau de survie mis à l’eau à ses côtés. Après de longues heures d’appels aux autorités italiennes et maltaises, des garde-côtes italiens ont fini par intervenir.
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