De notre envoyé spécial à Bruxelles.- « Ils sont unanimes dans leur haine envers moi, et je me réjouis de cette haine », avait ironisé Yanis Varoufakis, citant Roosevelt, à l'issue d'un Eurogroupe particulièrement mouvementé, fin avril à Riga. De début février jusqu'à son éviction, le 6 juillet, le reproche formulé à l'encontre du ministre des finances grec fut toujours le même : il donne des leçons d'économie à ses collègues, lorsqu'il devrait plutôt apprendre à négocier, chiffres à l'appui, pour avancer vers un compromis.
Peter Kazimir, le ministre des finances slovaque (social-démocrate), l'un des plus durs à l'encontre d'Athènes, s'était agacé, le 27 juin, avant la tenue d'un énième Eurogroupe à Bruxelles. Qu'attendez-vous de Varoufakis, lui avait demandé, en substance, un journaliste à son arrivée dans la capitale belge. Et le Slovaque de répondre : « Des exposés [lectures – ndlr], comme d'habitude ! » À chaque fois, la critique revenait en boucle, pour discréditer le Grec : c'est un universitaire qui passe sa vie à donner des leçons, incapable de négocier un texte précis.
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