De notre envoyé spécial à Bruxelles. - L’eurodéputée Nathalie Griesbeck se rend en « trilogue » comme elle part à la guerre : « J’y vais, forte de la légitimité du mandat que le parlement européen m’a confié. Ce mandat, c’est mon socle. Je ne le lâche pas. C’est mon armure de parlementaire, pour mener la bataille, face au conseil et à la commission », raconte l’élue UDI-MoDem. Elle sait, comme tous ses collègues qui y ont déjà mis les pieds, que c’est là, dans ces réunions à huis clos baptisées trilogues, que se joue l’avenir des textes les plus importants adoptés à Bruxelles.
La liste est vertigineuse. De la directive sur le secret des affaires à la réforme sur la protection des données personnelles, en passant par la fixation des frais d’itinérance pour les téléphones mobiles ou le PNR européen (l’échange des données sur les passagers aériens)… Tous ces accords ont été sculptés au fil de ces trilogues opaques, parfois des nuits entières. C’est là, dans cette boîte noire inconnue du grand public, que les vrais deals politiques se font dans la capitale belge, ceux qui donneront la couleur politique du texte, pour le faire pencher un peu plus à gauche ou un peu plus à droite.
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