International Analyse

Pourquoi rien de concret n’a surgi du G-20

Cela devait être l'occasion d'une refonte complète du système financier international. Ce fut un sommet «historique», s'est félicité Nicolas Sarkozy, à l'issue de la réunion. A lire les cinq pages du communiqué final, les dirigeants du G-20 n'ont pourtant pas réussi à dépasser le stade des principes et des promesses. Très peu de chiffres, rien de bien concret, si ce n'est l'engagement de se revoir tous ensemble en avril prochain. G-7, G-20, même combat? A-t-on perdu en route la voix des pays du Sud? Comment en est-on arrivé là? Eléments d'explications.

Ludovic Lamant

La tonalité technique des cinq pages de communiqué ne doit pas tromper. Le G-20 extraordinaire de Washington, censé «refonder le capitalisme» selon les vœux de Nicolas Sarkozy, n'aura débouché sur rien de véritablement concret. Organisé à la dernière minute, en à peine un mois, ce sommet, dont personne ne voulait sauf le président français, s'est limité à deux séances de travail : un dîner le vendredi 15, puis une réunion de près de six heures, le lendemain, dans un vieux bâtiment de la capitale américaine, le National Building Museum. C'est peu pour réformer de fond en comble la finance internationale. «Malgré l'enthousiasme français pour une régulation de fond, le sujet est bien trop complexe pour être réglé en deux jours», tranche le Financial Times.

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