Migrations

Affaire du camion charnier : un procès révèle les détails sordides de « la cellule de passeurs » belge

Le parquet fédéral belge a requis une peine de 15 ans d’emprisonnement à l’égard d’un ressortissant vietnamien résidant à Bruxelles, pour trafic d’êtres humains et direction d’une organisation criminelle. Il comparaissait, les 15 et 16 décembre, aux côtés de 22 autres prévenus. Presque tous étaient accusés de traite humaine, à la suite de l’enquête menée sur la mort de 39 migrants, retrouvés étouffés dans un camion au Royaume-Uni en 2019.

Elisa Perrigueur

Bruges (Belgique).– C’est un homme un peu voûté à l’air sûr de lui qui s’exprime à la barre du tribunal correctionnel de Bruges, ce 16 décembre. Sourcils foncés, le Vietnamien M. Vo Van Hong, 45 ans, se dit lui-même victime d’un mauvais procès. Les « nombreux va-et-vient de personnes asiatiques » relevés par les enquêteurs belges dans ses appartements loués à Bruxelles « étaient pour qu’[ils] se retrouvent tous, pour chanter et boire, c’est dans [leur] culture vietnamienne », explique d’un ton vif ce ressortissant sans papiers aux juges belges sceptiques et parties civiles outrées.

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