Vingt ans après le sommet de la Terre historique de Rio, la nouvelle réunion de l’ONU sur le développement durable s’ouvre dans le pire contexte imaginable : extraction d’hydrocarbures en hausse, consommation d’énergies en plein boom, pics d’émissions de gaz à effet de serre… en contradiction absolue avec toutes les déclarations de principe et engagements. 2012 est l’année de l'énergie fossile. Et c’est parti pour durer.
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CeCe devait être un sommet historique, l’inauguration d’une nouvelle alliance au service d’un double idéal : la lutte contre la pauvreté et la protection de l’environnement. Mais à la veille de l’ouverture de la conférence de Rio+20, mercredi 20 juin, plus aucune partie n’y croit. Les perspectives d’un accord sont réelles mais pour un texte qui se contente de limiter la casse. « C’est un sommet que personne ne veut, analyse Anabella Rosemberg, responsable du développement durable pour la confédération syndicale internationale (CSI). Il n’a jamais été très aimé, ni par son pays hôte, ni par les pays en voie de développement, ni par les mouvements sociaux qui n’en apprécient pas les thèmes, ni par tous ceux qui disent que le problème, c’est la crise et le chômage et pas le développement durable. On vit toujours dans le cauchemar de Copenhague. »