Asie et Océanie Analyse

Pakistan : Musharraf l’acrobate rate son ultime pirouette

Le président du Pakistan a démissionné lundi matin pour éviter de subir une procédure parlementaire de destitution. Le départ du général, arrivé au pouvoir par un coup d'État en 1999, est l'aboutissement logique d'un double jeu, entre ses concitoyens et les Américains, qu'il a tenté de jouer pendant trop longtemps.

Thomas Cantaloube et Pierre Puchot

Pervez Musharraf, le général qui était arrivé à la tête du Pakistan par un coup d'Etat en 1999, en s'annonçant à ses concitoyens par une déclaration télévisée à trois heures du matin, s'en est allé calmement à l'issue d'une conférence de presse lundi matin, au cours de laquelle il a égrené les «réussites» de ses neuf années de pouvoir. Lui qui avait renversé le premier ministre Nawaz Sharif en l'accusant de corruption est aujourd'hui mis sur la touche par le même Sharif, allié au veuf de l'ex-premier ministre Benazir Bhutto, qui avaient entamé une procédure parlementaire de destitution, reposant sur des accusations d'abus de pouvoir et de mal gouvernance. S'agit-il pour autant simplement d'un retour à l'envoyeur dans un pays vieux de 61 ans qui peine à asseoir sa démocratie ?

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