La répression qui s’est abattue sur l’Égypte depuis l’accession au pouvoir du maréchal Sissi n’est pas synonyme de société atone ou immobile. Trois chercheurs explorent ce qu’il reste de vivant sous la chape de plomb et de silence du régime.
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Dix ans après, reste-t-il quelque chose du souffle de la révolution du 25 janvier en Égypte ? La chape de silence et de répression qui s’est abattue sur la société égyptienne depuis l’accession au pouvoir du maréchal Sissi est inédite dans l’histoire du pays. Le nombre de prisonniers politiques se situe entre 60 000 et 100 000, avec une opacité totale sur le sort de milliers d’Égyptiens, disparus, torturés, exécutés ou morts dans les geôles du régime, qui ont nécessité la construction de six nouvelles prisons en six ans.