LaLa cour d'appel de Milan a jugé samedi 19 octobre que Silvio Berlusconi devait être interdit d'exercer tout mandat public pour une durée de deux ans. Il s'agissait d'une énième étape judiciaire pour l'ancien président du Conseil italien, à la suite de sa condamnation définitive pour fraude fiscale le 1er août. Cette fois, la justice devait déterminer la durée de la privation d'exercice d'une fonction publique. Ce jugement de la cour d'appel, qui peut encore faire l'objet d'un recours en cassation, fait perdre à Silvio Berlusconi son droit de voter et d'être élu pendant deux ans, ainsi que sa distinction de Cavaliere del lavoro (Chevalier du travail) qui lui vaut son surnom. Il ne sera toutefois pas appliqué dans l'immédiat, car Silvio Berlusconi, en tant que sénateur, jouit d'une immunité parlementaire. Il pourrait cependant la perdre car une commission sénatoriale s'est prononcée le 4 octobre en faveur de son exclusion de la chambre haute du Parlement italien. Celui-ci devra se prononcer en séance plénière en novembre. La Cour de cassation italienne a confirmé le 1er août la condamnation à quatre ans de prison de Silvio Berlusconi pour fraude fiscale. En raison de son âge, 77 ans, cette peine a été ramenée à un an et l'ancien président du Conseil a choisi de la purger sous la forme de travaux d'intérêt général.