Entre autres erreurs, le revirement du Labour concernant le Brexit a coûté de nombreux sièges aux travaillistes. Dans un scrutin dominé par un enjeu sur lequel le parti était faible et divisé, l’impopulaire Corbyn ne pouvait pas faire de miracle. En l’espace de deux ans, il est apparu plus conformiste et élitiste que le démagogue de droite Boris Johnson.
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LaLa pire défaite des travaillistes depuis 1935. La comparaison historique a été répétée à satiété dès que les résultats des élections générales britanniques du 12 décembre ont été connus. On peut tempérer l’ampleur du choc, en rappelant qu’on ne parle ici que des sièges obtenus par le Labour à la Chambre des communes (202), et pas des voix qui se sont portées sur lui (10,3 millions, soit 32,1 % des suffrages). Selon ce dernier critère, l’étiage du parti reste supérieur à celui qu’avaient atteint les leaders Ed Miliband en 2015 et Gordon Brown en 2010.