La phrase de la semaine fut iranienne : « Dans aucune circonstance, nous ne chercherons à obtenir des armes de destruction massive, dont des armes nucléaires, et ce ne sera jamais le cas, a déclaré le président iranien, Hassan Rohani, mercredi 18 septembre à l'antenne de la télévision américaine NBC. Nous voulons seulement une technologie nucléaire pacifique. » Une réponse, en quelque sorte, à la main tendue par Barack Obama, dimanche 15 septembre, sur ABC : « Je pense que les Iraniens comprennent que la question du nucléaire est un problème bien plus important pour nous que celui des armes chimiques. » Les négociations entre l’Iran et le groupe dit des « 5+1 », c’est-à-dire la Chine, les États-Unis, la France, la Grande-Bretagne, la Russie et l’Allemagne, achoppent depuis plusieurs années sur la question de la suspension de l’enrichissement de l'uranium. Les Occidentaux et Israël accusent l’Iran de vouloir pousser cet enrichissement à un niveau suffisant pour fabriquer l’arme atomique (soit à 90 %), ce que dément Téhéran.
Proche et Moyen-Orient Analyse
L'Iran tenté par une «paix froide» avec les USA
En deux phrases cette semaine, Hassan Rohani et Barack Obama ont-ils esquissé la possibilité de nouvelles relations entre Téhéran et Washington ? Quelle est la marge de manœuvre du régime iranien, coincé entre son soutien au régime de Bachar al-Assad, une crise économique aggravée par trois décennies de sanctions internationales, et l'engagement du prestige de la République islamique dans la question nucléaire ? Analyse.
21 septembre 2013 à 18h21