Election présidentielle au Burundi malgré les violences
L'élection présidentielle s'est tenue mardi au Burundi malgré les violences suscitées par la nouvelle candidature du chef de l'État sortant, Pierre Nkurunziza, que l'opposition juge anticonstitutionnelle.
L'électionL'élection présidentielle s'est tenue mardi au Burundi malgré les violences suscitées par la nouvelle candidature du chef de l'État sortant, Pierre Nkurunziza, que l'opposition juge anticonstitutionnelle. Des coups de feu et des explosions ont retenti dans la nuit de lundi à mardi à Bujumbura, la capitale, avant le début de ce scrutin boycotté par l'opposition. Un policier et un civil ont trouvé la mort dans ces violences, a déclaré le conseiller présidentiel Willy Nyamitwe. « On veut intimider les électeurs, on veut les empêcher d'aller voter », a-t-il dit. Des habitants du quartier de Nyakabiga ont déclaré que le civil tué était un responsable du parti d'opposition MSD et ont mis en cause le gouvernement. Une source policière a confirmé que le mort était bien un opposant. Des manifestants ont bloqué une rue en réclamant « la justice et la vérité », avant qu'une équipe de la Croix-Rouge ne vienne prendre le corps. Le président de la commission électorale, Pierre Claver Ndayicariye, a déclaré à Reuters que les résultats provisoires de l'élection pourraient être annoncés dans deux jours. Selon lui, la participation pourrait être de 80 % dans les zones rurales mais ne devrait pas dépasser 40 % dans la capitale. Le département d'État américain a jugé que ce scrutin, tenu dans de telles conditions, ne pouvait être crédible et ne faisait que discréditer encore plus le gouvernement burundais. (Reuters)