Alexis Tsipras l'a dit le soir des élections, dimanche : « Le peuple grec a donné un mandat clair pour que notre bataille continue ! » De fait, les électeurs grecs ont désigné une nouvelle assemblée assez semblable à la précédente, en dépit de son échec à sortir le pays des rails de l'austérité et à alléger le poids de la dette publique. Syriza a obtenu 145 sièges, contre 149 dans le parlement précédent. La droite conservatrice de Nouvelle Démocratie en détient 75, contre 76 en janvier. Et la plupart des autres formations apparaissent dans des proportions similaires à celles de janvier, à quelques gains ou pertes près : les néonazis d'Aube dorée conquièrent un siège supplémentaire (18), les socialistes alliés à la gauche modérée (PASOK/Dimar) progressent de quatre postes (17), les centristes de Potami en perdent six (11), les Grecs indépendants sont en recul de 3 sièges (10), le parti communiste maintient son groupe parlementaire (15 députés). Seule une formation vient bousculer le paysage, le parti populiste Union des centristes, qui depuis vingt-six ans essayait d'entrer, en vain, à la Vouli. C'est chose faite, avec 9 sièges. Ce vote antisystème vient exprimer, tout comme le vote en faveur d'Aube dorée, désormais bien ancré dans le paysage politique grec, un large désaveu de la classe politique hellène.
“Tsipras 3”, un gouvernement de fidèles prêt à reprendre les négociations
Formé mardi 22 septembre dans la continuité du précédent, avec l'allié souverainiste antiaustérité des Grecs indépendants, le nouveau gouvernement grec entérine le virage centriste et pragmatique de Syriza.
23 septembre 2015 à 11h43