La Manif pour tous et les réseaux d'une “Internationale catholique”
En regardant de près les liens tissés autour de la Manif pour tous, on trouve l'Américain Brian Brown, patron de la National Organization for Mariage aux financements opaques, un informaticien travaillant pour Opus Fidelis et nombre de membres de la Communauté de l'Emmanuel. Loin de l'image d'un mouvement spontané.
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Le 13 janvier, la Manif pour tous réussit son premier coup de force médiatique en rassemblant à Paris 340 000 personnes, selon la police, et un million selon les organisateurs, contre le mariage pour tous (dont les premiers projets de décret ont été transmis vendredi 26 avril au Conseil d'État, trois jours après l'adoption de la loi). L’organisation et les moyens déployés sont impressionnants. Pas moins de 50 000 drapeaux et 10 000 pancartes avec le logo rose et bleu, représentant un père, une mère et deux enfants, ont été distribués aux manifestants. Au total, un million d’euros auraient été investis dans l’événement. Au milieu de la foule, l’Américain Brian Brown semble aux anges.
Jeudi 16 juin, une élève venue passer une épreuve du bac français dans un lycée parisien dit avoir été « agressée » par une responsable éducative qui n’aurait pas apprécié qu’elle vienne voilée et lui a fait rater le début de l’épreuve. Des témoins confirment la violence de la scène.
Le second tour des législatives a confirmé la radicale nouveauté du paysage politique français depuis 2017. La majorité relative dont Emmanuel Macron doit se contenter génère cependant une situation pleine d’inconnues.
Trois jours après avoir perdu sa majorité absolue à l’Assemblée nationale, le président de la République a tenté de minimiser son échec. Martelant que son programme devait être appliqué, il a enjoint à ses opposants de se prononcer sur leur volonté ou non de l’aider à le faire.
Fin avril, un policier a tiré à dix reprises au fusil d’assaut sur une voiture, faisant deux morts et un blessé grave sur le Pont-Neuf, à Paris. Les premiers éléments de l’enquête, auxquels Mediapart et Libération ont eu accès, mettent à mal la thèse de la légitime défense : les balles mortelles ont atteint les victimes par le côté et l’arrière.
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