En regardant de près les liens tissés autour de la Manif pour tous, on trouve l'Américain Brian Brown, patron de la National Organization for Mariage aux financements opaques, un informaticien travaillant pour Opus Fidelis et nombre de membres de la Communauté de l'Emmanuel. Loin de l'image d'un mouvement spontané.
Le 16 avril, à la fin de la manifestation des anti-mariage pour tous, un homme encourage les débordements : Axel Loustau, ancien du GUD et président de Vendôme Sécurité, prestataire de service du Front national. Le site antifasciste REFLEXes l'a repéré sur des images de Canal Plus.
Avec le vote des députés mardi, la France devient le 14e pays du monde à ouvrir le mariage aux couples homosexuels. La fin d'un débat interminable qui a viré au psychodrame national. Une partie de la gauche pense déjà à la prochaine étape : la procréation médicale assistée (PMA) pour les femmes.
Mardi soir, après la manifestation des anti-mariage pour tous derrière l'Assemblée nationale, des incidents ont à nouveau éclaté. Cette fois-ci, la violence est montée d'un cran. Des journalistes ont été agressés. Les CRS ont dû charger à plusieurs reprises.
Entre 45 000 et 270 000 personnes ont manifesté dimanche contre le projet d'ouvrir le mariage aux homosexuels. En tête de cortège, élus UMP et FN dans un même mouvement. Dans le défilé, la droite la plus réactionnaire, malgré les efforts de Frigide Barjot.
Des échauffourées entre manifestants et forces de l'ordre ont à nouveau éclaté dimanche soir, après la fin de la manifestation des anti-mariage pour tous, place des Invalides à Paris. Une quinzaine d'interpellations ont eu lieu. Récit d'une soirée de tensions.
L'Assemblée nationale a fini ce vendredi matin d'examiner le projet de loi ouvrant le mariage aux couples de même sexe. Le texte sera voté mardi 23 avril. La France va devenir le 14e pays du monde à ouvrir le mariage aux homosexuels. Récit d'une dernière séance marquée par un grave incident, sur fond de radicalisation des “anti”.
Dans les manifestations anti-mariage pour tous, l'UMP se défend de mettre de l'huile sur le feu. Pourtant, Jean-François Copé a envoyé plusieurs mails aux militants pour les encourager à participer « en masse » à la manifestation de dimanche. Les fédérations UMP affrètent même des bus pour la mobilisation.
Dans son combat contre le mariage pour tous, la droite se livre à un jeu dangereux : utiliser la rue pour faire pression sur le gouvernement, condamner les débordements tout en les justifiant par l'inflexibilité du pouvoir. À la lumière des événements de mercredi soir, il n'y a qu'un seul gagnant : l'homophobie.
Continuer de dénoncer le projet de loi, accuser le gouvernement de manœuvres, tout en se démarquant d'un mouvement qui se radicalise dans la rue : l'UMP doit se livrer à un exercice d'équilibriste autour du projet de loi ouvrant le mariage aux couples de même sexe. Le texte, de retour ce mercredi à l'Assemblée, pourrait être voté mardi prochain.
Surprise : le mariage pour tous sera examiné en deuxième lecture par l'Assemblée nationale dès mercredi prochain. L'annonce a coupé l'herbe sous le pied des opposants, qui voulaient manifester le 26 mai. La droite éructe. Un “coup” politique de François Hollande, qui tente de trouver un peu de répit en plein ouragan Cahuzac.
Depuis la mobilisation du 24 mars, le « Printemps français », frange radicale de la « Manif pour tous » de Frigide Barjot, mène des actions coup de poing. Ce fut le cas dimanche à Paris. Derrière ce mouvement, un ancien officier parachutiste, reconverti dans l’intelligence économique : Philippe Darantière.
Élus frontistes applaudis par des députés UMP, amendements cosignés, manifestations communes, « accords » locaux réclamés par le FN. Si les leaders des deux partis refusent toute alliance, le retour au pouvoir de la gauche ravive chez certains l'idée d'une union de toutes les droites.