La manifestation de dimanche contre le mariage pour tous a été transformée par l'UMP en mobilisation contre la politique du gouvernement. Des centaines de milliers de personnes ont défilé à Paris: le «peuple de droite», selon des ténors UMP, mais aussi des militants de l'extrême droite la plus radicale.
Le député Olivier Dussopt (PS) a archivé les 670 mails et dizaines de courriers reçus au sujet du mariage pour tous. La plupart rédigés par des opposants. Peurs, fantasmes, homophobie, insultes, etc. : ces courriers que Mediapart a consultés témoignent de l'inquiétude ou de la rage d'une partie de la France.
L'Assemblée nationale a dit oui au mariage pour tous. L’UMP a massivement voté contre et s’est très peu abstenue. Vote massif en revanche à gauche pour le texte. Quatre socialistes et un Front de gauche ont voté contre. D’autres élus de gauche ont préféré sécher.
Dix jours durant, le mariage pour tous a uni le PS et la gauche. Mais de la réforme bancaire à celle du marché du travail, les sujets de clivage dans la majorité se multiplient, sur fond de plans sociaux, de rigueur et de croissance atone.
La Grande-Bretagne est en passe de rejoindre la dizaine de pays ayant ouvert le mariage aux couples de même sexe. Outre-Manche, le débat a suscité beaucoup moins de remous qu’en France, la droite au pouvoir en faisant même un renforcement de l'institution mariage.
À moins d'une semaine du vote solennel sur le mariage pour tous, les lignes bougent à droite. Selon nos informations, entre deux et quatre députés pourraient voter en faveur du projet de loi. Une demi-douzaine de l’UMP songent à s’abstenir. Cinq députés UDI voteront pour.
Au sixième jour des débats, seul un noyau de convaincus UMP ferraille contre le projet de loi sur le mariage pour tous. Les ténors ont disparu, occupés par leur guerre pour la direction du parti. Nathalie Kosciusko-Morizet et Bruno Le Maire annoncent qu'ils s'abstiendront. Récit.
Le débat sur le mariage pour tous lui a donné une nouvelle dimension. À coups de discours enlevés et de sorties pugnaces face à l'opposition, la garde des Sceaux Christiane Taubira est devenue la nouvelle coqueluche de la majorité. Elle porte à bout de bras la première grande réforme du quinquennat Hollande.
En plein débat sur le mariage pour tous, Jean-Marc Ayrault a sèchement recadré sa ministre de la famille au sujet de la PMA pour les couples de femme. Un sujet sur lequel le gouvernement joue la montre et envoie des signaux contradictoires depuis des mois. Certains députés parlent déjà d'un « enterrement ».
Christine Boutin n'étant plus députée, la voix des anti-mariage pour tous est portée par d'autres visages à l'Assemblée. Anciens leaders anti-Pacs, ex-ministres, nouvelles têtes : tour d'horizon à droite, au troisième jour des débats.
À cause d'un étrange carambolage, le débat sur les mères porteuses a enflammé mercredi la discussion sur le mariage pour tous. La droite s'en sert comme d'un épouvantail, les députés PS font le dos rond. En 2010, le débat avait été âpre au PS. Aujourd'hui silencieux, plusieurs ministres actuels étaient favorables à une « légalisation encadrée ».
Droite contre, gauche pour, à quelques nuances près. Mardi, c'était bloc contre bloc à l'Assemblée nationale pour le début de l'examen du projet de loi sur le mariage pour tous. Cette réforme est un soulagement pour bien des députés de gauche, soudain enthousiasmés par cet affrontement tout ce qu'il y a de plus classique avec la droite sur un sujet de société.
Les services de l'Assemblée ont rejeté ce week-end l'amendement déposé par quinze députés PS qui souhaitaient pousser le gouvernement à s'engager dès le vote du texte «mariage pour tous» sur la procréation médicale assistée (PMA) pour les couples de femmes.
Entre 120 000 et 400 000 personnes ont manifesté dimanche en faveur du mariage pour tous à Paris, mais aussi en réaction à la mobilisation massive des “anti”, le 13 janvier. Le débat débute ce mardi à l’Assemblée.
Alors que les pro-« mariage pour tous » descendent dans la rue aujourd'hui, deux ministres ont confirmé que les couples de femmes auront prochainement droit à la procréation médicalement assistée. Mais à l’Élysée, le chef de l’État et plusieurs de ses proches hésitent. Selon nos informations, le comité national d’éthique va demander des « états généraux » sur la question.
Élus locaux, figures du FN et de l’UMP, intégristes, Français venus de toute la France en bus ou en train… Les différentes familles anti-mariage pour tous ont défilé ce dimanche. Mais le gouvernement ne compte pas revenir sur cette promesse de campagne. Récit (vidéo dans l'article).