Face à la contestation croissante, le pouvoir égyptien fragilisé
Deux ans après une élection triomphale et la promesse d'un avenir meilleur, le président Abdel Fattah al-Sissi a du mal à faire valoir un bilan positif. Si le raïs a toujours le soutien d’une large proportion de la population, le gouvernement a réussi à s’aliéner plusieurs segments de la société : jeunesse, journalistes, médecins ou même milieu des affaires. Reportage au Caire.
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CorrespondanceCorrespondance au Caire (Egypte).- Début mai 2014, le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, l'affirmait haut et fort : « En deux ans, les Égyptiens et moi aurons résolu les principaux problèmes de ce pays. » À l'heure du bilan, l'objectif est loin d’être atteint. Non seulement les problèmes s'accumulent mais le raïs lui-même semble douter. « À ceux qui me disent de ne pas avoir peur, je réponds, n’ayez pas peur, tant que les Égyptiens sont unis, n’ayez pas peur. Mais nous devons être attentifs car certains essaient de créer des divisions entre nous », déclarait-il récemment lors d’un discours marquant le début de la récolte du blé. En un peu plus d’une demi-heure, Abdel Fattah al-Sissi aura répété à neuf reprises qu’il ne craignait rien, au risque de faire entendre exactement l’inverse.