L'Espagne vote des restrictions à sa « justice universelle »
Les pressions de la Chine ne semblent pas être étrangères à la décision qui limite les capacités d'enquête des tribunaux espagnols sur des faits commis à l'étranger.
SousSous la pression de Pékin, les députés espagnols ont adopté jeudi 28 février une loi qui restreint le concept de « justice universelle », qui permettait jusqu'à présent aux tribunaux espagnols d'enquêter sur des faits commis à l'étranger. L'opposition socialiste et les défenseurs des droits de l'homme s'y opposaient, mais le parti populaire (PP, au pouvoir) semble avoir été sensible aux pressions – économiques en particulier – de la Chine. Le texte complique la procédure à suivre pour enquêter sur des délits commis hors d'Espagne, en particulier pour des affaires de génocide ou de crimes contre l'humanité. Début février, un juge espagnol a émis un mandat d'arrêt international contre l'ancien président chinois Jiang Zemin, dans le cadre d'une enquête sur la responsabilité d'ex-dirigeants chinois dans la répression au Tibet, dans les années 1980 et 1990. Ce qui avait déclenché l'ire de Pékin.