S'il doit y avoir un seul accord lors du sommet du G-20 à Londres, le 2 avril, ce sera sur les paradis fiscaux, pronostique Daniel Lebègue dans un entretien à Mediapart. Le président de la section française de Transparency International assure que les participants sont tous d'accord désormais pour lutter contre la fraude et l'évasion fiscale. «Mais du côté des paradis fiscaux, les choses bougent aussi», dit-il. Certains pays, dont la Suisse, le Luxembourg, l'Autriche, Singapour, viennent d'annoncer qu'ils allaient souscrire aux préceptes de l'OCDE et modifier leur législation.
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DanielDaniel Lebègue, le président de la section française de Transparency International, en est sûr: si le prochain sommet du G-20 à Londres aboutit à un seul résultat, ce sera sur les paradis fiscaux. Les raisons, pour lui, en sont simples. D'abord, parce que les enjeux sur ce dossier sont clairement compréhensibles par l'opinion publique à la différence des questions très complexes de régulation, ou de refonte du système bancaire. Et puis, surtout, «c'est la première fois qu'il y a un consensus politique sur ce dossier», explique-t-il. «Pendant vingt ans, tout a été bloqué. Les Etats-Unis et la Grande-Bretagne ne voulaient rien faire contre les paradis fiscaux. L'administration Bush père et fils considérait que leur existence favorisait la santé financière des grands groupes américains.»