Ukraine: viols et violences sexuelles comme armes de guerre
En trois ans, la guerre en Ukraine a fait près de dix mille morts et vingt mille blessés. Mais un chiffre est occulté, celui des victimes de violences sexuelles commises par les forces pro-russes et pro-ukrainiennes. Humiliations, viols et mutilations génitales se sont installés au cœur des centres de détention clandestins et des bases militaires de fortune. Une enquête du projet «Zero Impunity».
Ilioné Schultz avec Marie-Alix Détrie (et Maria Varenikova)
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Quand Léna* se réveille, elle ne voit rien. Un bandeau lui cache les yeux et ses mains sont liées derrière son dos. La jeune femme de 22 ans ignore où elle se trouve, mais perçoit, au loin, des bruits et des cris. Léna sent qu’elle est « peut-être dans une cave ». Elle a soif aussi. La panique la gagne. Au point qu’elle se met à hurler. Un garde entre brusquement et la frappe avec un fusil « jusqu’à ce qu’elle arrête », puis s’en va. Le lendemain, toujours privée d’eau et de nourriture, la jeune journaliste hurle encore. Son garde la frappe encore. De temps en temps, il la saisit pour lui faire une injection. Elle transpire alors à grosses gouttes et « perd la notion du temps ». Quand elle n’est pas harcelée, Léna réfléchit, refait l’histoire. Elle se dit qu’elle aurait dû écouter ses amis.
L’arrivée au pouvoir de Xi Jinping il y a près de dix ans a été marquée par un durcissement du contrôle du débat public en Chine, en particulier sur les réseaux sociaux. Les critiques de la politique « zéro Covid » ou de la guerre déclenchée en Ukraine par l’allié russe viennent d’en faire les frais.
Après quelque 150 projections-débats dans des cinémas partout en France, « Media Crash » est désormais disponible sur Mediapart, avec des bonus. Le film a suscité l’inquiétude des dizaines de milliers de spectateurs qui l’ont déjà vu, face à la mainmise sur l’information de quelques propriétaires milliardaires, aux censures qu’il révèle et à la fin annoncée de la redevance.
par
Valentine Oberti
et Luc Hermann (Premières lignes)
Attentats du 13-Novembre : les grands entretiens
— Entretien
Le commissaire divisionnaire SI 562 – le nom de code le désignant – a dirigé la section chargée des enquêtes judiciaires liées au terrorisme islamique à la DGSI, entre 2013 et 2020. Il offre à Mediapart une plongée inédite dans les arcanes du service de renseignement.
L’affaire Patrick Poivre d’Arvor est symptomatique de la culture de l’impunité et de la tolérance sociale qui a longtemps prévalu, notamment dans les entreprises, concernant les comportements sexuels problématiques. Elle est aussi le reflet du chemin qu’il nous reste à parcourir.
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