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La chronique de Kamel Daoud en décapant de l'Algérie nécrosée

Dans sa chronique quotidienne du Quotidien d'Oran, « Raïna Raïkoum », Kamel Daoud, dont le roman Meursault, contre-enquête (Actes Sud) a manqué de peu le prix Goncourt, a le courage de moquer inlassablement la monarchie républicaine algérienne et son potentat au bout du rouleau : Abdelaziz Bouteflika...

La rédaction de Mediapart

« Vous allez le ramener et vous n'allez plus pouvoir vous en débarrasser. » Extrait d'une conversation légendaire entre « Décideurs » premiers mois de 1999. À l'époque où les « décideurs » n'étaient pas de vieux malades inquiets et lassés comme des vétérans, assis, éparpillés et réduits en pleureuses sur les années 90. Donc, aujourd'hui, Bouteflika est là. Et demain. Et après-demain. Dans le long feuilleton de « comment survivre à une menace de printemps ? », on a le dernier épisode de « révision prochaine de la Constitution » sous mode de futur indéfini. Une sorte d'os jeté dans la cour pour répondre aux insistances externes et à celles de l'opposition pour organiser une présidentielle anticipée. C'est que l'homme est rusé, dur à la négociation, résistant et ne cède sur rien, même avec un seul orteil vivant. Il va gagner du temps. Encore.
Ceci pour l'os de la semaine. Sinon la monarchie va bien, chacun s'y occupe un peu de son fief dans le royaume : le DGSN vient de réaliser une purge chez les policiers mutins. Le patron du FCE/RADP a réussi son conseil des ministres de son gouvernement dans son pays parmi ses chantiers. Le kabuki défend son seigneur en se faisant menaçant contre les enquêteurs de l'Union européenne venus comprendre comment fonctionne un pays voisin sans président.

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