Alger impose au pouvoir un grand festin démocratique
Alors que d’immenses manifestations sont à nouveau organisées vendredi 29 mars dans le pays, les Algérois mangent, pensent et respirent politique. Dans la frénésie s’inventent de nouvelles mobilisations et s’étudient des scénarios de transition face à un pouvoir désintégré qui n’a plus que l’armée pour s’opposer à une société déterminée à conquérir la démocratie.
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Alger, correspondance.– Alger tout entière s’est invitée au grand banquet de la politique. C’est un festin ininterrompu. Les desserts à peine achevés, revoilà hors-d’œuvre, entrées suivies d’énormes plats. Rôties sur la place publique, les figures du pouvoir sont aussitôt dévorées dans les chants, les rires et les slogans. Les Algérois mangent, pensent et respirent politique. « Il m’arrive d’en rêver ou de me réveiller la nuit pour regarder les réseaux sociaux. Je n’arrive plus à travailler, ou je fais semblant », dit Sinja, une jeune femme qui multiplie les missions dans la communication et la publicité.
Plus de 30 000 personnes auraient trouvé refuge en France depuis le début de la guerre d’invasion russe en Ukraine, en février. Si le gouvernement a assuré que tous les moyens seraient mis en œuvre pour les accueillir, la désorganisation persiste, regrettent les acteurs de terrain.
La croissance a stagné au premier trimestre et ne devrait pas faire beaucoup mieux au deuxième. La compression des revenus réels et l’indifférence quasi complète du gouvernement conduisent à une situation des plus préoccupantes. Toute l’économie se recroqueville.
Emmanuel Macron a réuni mardi les candidats de son camp aux élections législatives. La future majorité qu’il espère obtenir s’annonce macroniste jusqu’au bout des ongles. Le chef de l’État a fait confiance aux députés, conseillers et ministres de son premier quinquennat, balayant les espoirs d’élargissement et de renouvellement dans ses rangs.
La députée de Seine-Maritime Sira Sylla a été une nouvelle fois jugée aux prud’hommes pour répondre de faits de harcèlement sur un collaborateur, qui devait notamment garder son chien et lui acheter cigarettes et champagne. L’élue n’était pas présente à l’audience, étant en campagne pour sa réélection, avec le soutien de la majorité.
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