Pionnières du dessalement de l’eau, les Canaries ne peuvent plus s’en passer
Avec un tiers de sa consommation issu de la transformation de l’eau de mer, l’archipel est aujourd’hui dépendant de cette technologie. Mais devant la mauvaise gestion des ressources et des alertes écologiques, des voix s’élèvent pour changer de modèle.
Marius Joly
et Alexandre Tréhorel
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ÎleÎle de Tenerife (Canaries).– D’un côté la végétation jaunie et desséchée, de l’autre les piscines et les parcours de golf verdoyants. En arpentant l’île de Tenerife du nord au sud, le contraste est saisissant. Au bord de la route, des employés arrosent les palmiers au plus chaud de l’après-midi. Depuis plus d’un an, l’eau continue d’abreuver hôtels et parcs aquatiques géants, notamment le plus grand de l’Union européenne, Siam Park. À lui seul, il utilise chaque jour 600 mètre cubes (m3) d’eau, soit la consommation journalière d’environ 5 000 habitant·es. Pourtant, Tenerife cherche désespérément à restreindre le débit.