De retour de sa tournée internationale, le candidat démocrate s'est rué au chevet des Américains en difficulté financière, pendant que son rival républicain cherche un moyen de faire baisser le prix de l'essence. Le pessimisme généralisé des électeurs sur la situation de leur pays garantit que l'enjeu principal de la course à la Maison-Blanche ne sera pas le terrorisme ou l'Irak, comme lors de la précédente présidentielle, mais l'économie.
Il y a seize ans, en été aussi, un jeune politicien démocrate, charismatique mais peu connu, bataillait ferme contre un président sortant tout auréolé de sa victoire militaire contre l'Irak de Saddam Hussein. Bill Clinton essayait d'arracher la Maison-Blanche à George H.W. Bush. Ce dernier, ancien directeur de la CIA et ex-ambassadeur en Chine et à l'ONU, président des Etats-Unis lors de la chute du Mur de Berlin et architecte d'une vaste coalition ayant libéré le Koweït, était un «homme du monde» (cf photo), un dirigeant doté d'une telle stature internationale que sa réélection devait être une formalité.