Dans un livre trépidant nourri d’archives inédites et soutenu par des enquêtes de terrain, l’historienne et professeure au MIT Kate Brown décortique la stratégie mise en place pour minimiser le bilan de la catastrophe nucléaire de 1986 et éviter les études des effets à long terme sur les populations civiles.
Dites «catastrophe nucléaire» à un interlocuteur. Il évoquera sûrement les deux bombes larguées sur Nagasaki et Hiroshima en 1945. Ou bien les accidents à Tchernobyl, le 26avril 1986, et à Fukushima, le 11mars 2011 à la suite d’un tsunami consécutif à un tremblement de terre. Deux centrales dont les noms sont associés à jamais aux désastres que peut provoquer l’atome et qui ont profondément marqué notre imaginaire.