L’accession au pouvoir de Giorgia Meloni n’a surpris personne en Italie, où l’extrême droite s’est installée dans le paysage politique et médiatique depuis des décennies. Offensive contre la presse et l’opposition, remise en cause des droits des femmes et des LGBTI+, déconstruction de l’État social... Plongée dans un pays qui a basculé.
Cent ans après avoir octroyé la citoyenneté d’honneur au dirigeant fasciste, la commune de Salò vient de voter la révocation de ce titre honorifique. Une décision symbolique dans l’Italie de Giorgia Meloni, où des centaines de villes se refusent encore à faire de même.
La loi adoptée en juin prévoit la délégation, au choix des régions, de prérogatives dans des domaines comme l’éducation, le travail ou la santé. Ses opposants, de plus en plus nombreux, craignent le démantèlement du pays et demandent la tenue d’un référendum.
Les opposants aux grands projets d’infrastructures sont dans le viseur du gouvernement d’extrême droite italien. Parmi eux, le mouvement No Ponte, mobilisé contre la construction du pont du détroit de Messine, a défilé samedi soir dans la ville sicilienne, et rassemblé au-delà de ses troupes habituelles.
Le Parlement a voté un amendement déposé par le parti Fratelli d’Italia, qui permet aux groupes opposés à l’IVG d’intervenir directement dans les centres de consultation. En Émilie-Romagne, où l’avortement est encore correctement accessible, la décision provoque inquiétude et colère.
L’écrivain antifasciste Antonio Scurati a été déprogrammé d’une émission sur la télévision publique italienne. Un épisode de plus d’une guerre pour le contrôle des médias menée par l’extrême droite transalpine depuis l’arrivée au pouvoir de Giorgia Meloni.
La cheffe du gouvernement italien poursuit en justice l’historien Luciano Canfora pour diffamation. Ce dernier l’avait qualifiée de « néonazie dans l’âme », en avril 2022. Ces derniers mois, les attaques contre la liberté d’expression se sont multipliées dans la péninsule.
Selon nos informations, des eurodéputés ont copié-collé des amendements rédigés par des secteurs de l’industrie de la péninsule. La présidente du Parlement européen Roberta Metsola a par ailleurs lancé une enquête interne sur l’intensité du lobbying sur ce règlement.
Soutenu par la présence de Frédéric Chatillon dans la capitale italienne, le Rassemblement national a multiplié les visites au syndicat UGL, héritier du fascisme. L’organisateur de ces visites, Gian Luigi Ferretti, a connu Marine Le Pen dans sa jeunesse.
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L’extrême nord-est de l’Italie est la porte d’entrée dans le pays des migrants qui ont traversé l’Europe par la route des Balkans. Des centaines d’entre eux se retrouvent à survivre dans la rue. Les associations dénoncent un abandon de l’État.
Au prétexte de la défense des produits italiens, le gouvernement de Giorgia Meloni et l’extrême droite italienne ont bloqué au niveau européen le processus de choix de l’étiquetage nutritionnel à cinq couleurs permettant de guider les consommateurs vers des achats plus sains.
Le Parlement italien a repoussé la réforme du MES, notamment la création d’un « filet de sécurité » commun pour les banques de la zone euro. Une façon pour Giorgia Meloni de montrer que la voix de l’Italie compte en Europe et, peut-être, d’extorquer des concessions sur le plan budgétaire.
La première ministre a lancé en novembre une réforme de la loi fondamentale prévoyant l’élection directe du chef du gouvernement. Revanche historique de l’extrême droite italienne, le projet ne fait pourtant pas l’unanimité dans son camp.
En Italie, le féminicide d’une étudiante de 22 ans par son ancien petit ami provoque une mobilisation sans précédent. Après l’émotion collective, reste une question : comment faire de cette tragédie le début d’un changement culturel et politique profond ?
Le gouvernement italien mène une politique néolibérale classique, fondée sur les baisses d’impôts qui creusent le déficit public du pays. Désormais sous la pression des marchés, la première ministre, Giorgia Meloni, s’efforce de ne pas déplaire aux investisseurs internationaux.
Le 31 décembre 2023, l’équivalent italien du RSA , supprimé pendant l’été pour la plupart des bénéficiaires, disparaîtra définitivement. Reportage à Pescara, dans le centre-sud du pays, où la mairie a mis en place une politique de substitution.
La petite île italienne voit débarquer des exilés presque chaque jour lorsque la météo est favorable. Pourtant, des habitants refusent de parler d’« invasion » et continuent de participer à leur accueil. Ils déplorent un nombre grandissant de morts en mer et un manque de solidarité à l’échelle européenne.