Des milliers de personnes en provenance des régions bombardées du sud du Liban, proche de la frontière avec Israël, de la Bekaa et de la banlieue sud de la capitale s’entassent dans des écoles à Beyrouth. Tandis que l’État est aux abonnés absents.
Après la série d’explosions qui a frappé le Liban mardi 17 septembre, les hôpitaux de la capitale ont été débordés par un afflux impressionnant de victimes. L’opération visant le Hezbollah a fait neuf morts et plus de 2 800 blessés.
Dans le quartier de Haret Hreik à Beyrouth, ciblé par une attaque meurtrière israélienne visant un haut commandant du Hezbollah, les habitants se préparent au pire.
En Cisjordanie occupée, les gigantesques routes israéliennes ouvrent depuis longtemps la voie à une annexion de facto et favorisent la colonisation. Depuis le 7 octobre, les colons construisent routes et avant-postes illégaux à un rythme sans précédent.
Le dirigeant du Fatah incarcéré depuis plus de vingt ans et très populaire parmi les Palestiniens est aujourd’hui considéré comme un recours possible pour l’après-guerre de Gaza par nombre de diplomates. Les autorités israéliennes refusent obstinément sa libération.
Face aux incursions de l’armée israélienne et aux attaques des colons, les Palestiniens de Cisjordanie se sentent bien seuls. Ils ne peuvent compter sur l’Autorité palestinienne, entité créée il y a trente ans, aujourd’hui impuissante et décrédibilisée.
Dans l’autre guerre d’Israël, celle que l’État hébreu mène contre les Palestiniens de Cisjordanie, l’université de Bir Zeit, berceau historique des élites palestiniennes, est un enjeu. Reportage dans un campus qui refuse de céder à la pression.
À Masafer Yatta, les Palestiniens, menacés d’expulsion par l’État hébreu, vivent directement l’explosion de la violence coloniale en Cisjordanie depuis le 7 octobre, les yeux rivés sur Gaza. Les nouveaux traumatismes s’ajoutent aux précédents, marquant les corps et les esprits.
C’est l’autre guerre d’Israël. Attaques de colons incessantes, campagne massive d’arrestations, mauvais traitements infligés aux personnes détenues, ou encore circulation entravée : l’occupation destructrice de la Cisjordanie se poursuit.
En Cisjordanie se déroule l’autre guerre d’Israël, faite d’incursions militaires à répétition. Il ne se passe pas une journée sans que l’armée de l’État hébreu envahisse un camp de réfugiés, une ville ou un village. Reportage dans le nord de la Cisjordanie.
Alors que le gouvernement israélien poursuit sa riposte dans la bande de Gaza, vingt-cinq Gazaouis ont trouvé refuge dans un hôtel de Naplouse. Expulsés d’Israël après le 7 octobre, ces Palestiniens au destin brisé sont à bout de souffle.
La grève générale a été déclarée dans la grande ville de Cisjordanie après la mort de quatre Palestiniens tués par l’armée israélienne. Dans la capitale de facto de l’Autorité palestinienne, personne ne croit à la résolution du Conseil de sécurité exigeant un cessez-le-feu à Gaza.
Cette communauté, à distinguer des sionistes religieux, constitue une société à part et un pilier de l’actuel gouvernement. Et est prise dans la tourmente alors que beaucoup réclament que ses membres cessent d’être exemptés de service militaire.
Pour les personnes évacuées du nord d’Israël, et encore plus pour celles qui sont restées à portée des missiles venus du Liban, la vie quotidienne s’est brisée et le temps est suspendu à une guerre élargie qu’elles redoutent et désirent tout à la fois.
Entre la répression par les autorités, l’hostilité de la société et le carnage de Gaza, les Palestiniens d’Israël étouffent. Beaucoup ne se voient plus de perspectives dans l’État dont ils possèdent la citoyenneté.
Dans la manifestation antigouvernementale tenue devant le Parlement israélien, la décision du procureur de la CPI prise quelques heures plus tôt de demander des mandats d’arrêt contre Benyamin Nétanyahou et son ministre de la défense Yoav Gallant est loin de faire l’unanimité.