L’hôpital Geitaoui à Beyrouth lance un appel aux dons pour ne pas sombrer financièrement, alors que la guerre provoque un afflux de grands brûlés, dont de nombreux enfants, dans son unité spécialisée, la seule du genre au Liban et au Moyen-Orient.
Abandonnées par leurs employeurs partis se mettre à l’abri des bombes, des centaines de travailleuses domestiques surexploitées se retrouvent en grande détresse au Liban. Reportage dans un refuge qui accueille 200 femmes venues de Sierra Leone.
La guerre menée par Israël au Liban a empêché la rentrée scolaire. Des familles entières sont réfugiées dans les écoles, où des bénévoles viennent en aide aux enfants et à leurs parents. Les cours pourraient reprendre le 4 novembre, mais dans des conditions particulièrement difficiles.
Des milliers de réfugiés syriens fuient la guerre au Liban pour la Syrie toujours en guerre. Reportage à l’un des passages frontaliers bombardé par Israël, qui accuse le Hezbollah de faire transiter ses armes par la Syrie.
La guerre à Gaza ravive comme jamais le traumatisme de l’exode de 1948. Au Liban, l’extension du conflit plonge dans un énième déplacement les réfugiés palestiniens qui, marginalisés dans les camps, rêvent d’un droit au retour qui leur est dénié par Israël.
Israël a bombardé lundi 14 octobre la maison d’une famille maronite du nord du Liban, qui accueillait des chiites déplacés du sud du pays, tuant 24 personnes. Sous le choc, la famille dénonce un crime de guerre et craint qu’il reste impuni.
Alors que l’armée israélienne continue de pilonner le sud de Beyrouth, la montagne druze du Chouf accueille la majorité des déplacés du pays. Ses habitants se montrent solidaires mais craignent que la possible présence de membres du Hezbollah fasse de la région une cible.
L’agence de l’ONU chargée des réfugiés palestiniens est dans le collimateur des autorités israéliennes dans la bande de Gaza, mais aussi à Jérusalem-Est et en Cisjordanie occupée, où l’État hébreu est décidé à empêcher sa présence. Elle fournit pourtant des services indispensables.
Mercredi 16 octobre, le sud du Liban a été visé par d’intenses bombardements israéliens, causant de nombreuses victimes civiles et la destruction de quartiers entiers dans plusieurs villes. Pour la population, ces attaques réveillent le spectre de l’occupation passée.
Il y a un an, la famille de Line et Layan était décimée par une frappe israélienne sur sa maison de Jabaliya, au nord de la bande de Gaza. Ses cinq survivants, dont les parents, d’abord réfugiés au Caire, sont arrivés à Beyrouth début septembre. Seulement pour retrouver le feu des bombes.
Être soignant sous l’occupation israélienne n’a jamais été simple. Mais depuis le 7-Octobre, les professionnels vivent leurs heures les plus dangereuses, entre entraves multiples et tirs directs. Reportage avec les médecins et les ambulanciers de Jénine.
La ville du nord de la Cisjordanie et son camp sont depuis longtemps considérés comme des foyers des groupes armés palestiniens et sont habitués aux incursions de l’armée israélienne. Mais le 7-Octobre a inauguré une nouvelle façon de faire la guerre, plus brutale et terrifiante, où les drones jouent un grand rôle.
Ils font partie des plus chanceux, qui ont réussi à fuir les massacres d’Israël à Gaza pour se réfugier en Égypte. Sans perspectives d’avenir, ils vivent la guerre à distance, composent avec la culpabilité et redoutent chaque jour la mort de leurs proches.
À proximité de la bande de Gaza, le site du festival électro où 383 civils ont été assassinés par le Hamas est devenu un lieu de commémoration. Le souvenir des massacres du 7-Octobre s’intègre déjà dans le calendrier des célébrations mis en place par l’État hébreu depuis 1948.
Pour la première fois depuis vingt ans, l’armée israélienne a effectué, jeudi 3 octobre, une frappe aérienne contre une ville de Cisjordanie. Elle a visé un café où se réunissaient des combattants palestiniens. Dix-huit personnes ont été tuées, dont une majorité de civils.
L’horreur de Gaza semble se reproduire depuis qu’Israël a lancé une campagne aérienne meurtrière sur plusieurs régions du Liban il y a dix jours. Dans la banlieue sud de Beyrouth, les civils qui ont fui leurs villages subissent de nouveaux bombardements.