Les rebelles du groupe Hayat Tahrir al-Cham ont annoncé être entrés dimanche dans la capitale Damas après une offensive fulgurante en Syrie, faisant fuir, selon eux, le président Bachar al-Assad et mettant fin à cinq décennies de règne du parti Baas.
Après Alep, la coalition rebelle conduite par la formation salafiste Hayat Tahrir al-Cham s’est emparée jeudi de la ville où Hafez al-Assad, père de l’actuel président, avait fait massacrer en 1982 au moins 20 000 personnes. Les combattants islamistes avancent à présent en direction de Homs.
Alors que ses négociations avec le régime d’Assad étaient au point mort, Ankara est la grande gagnante de la chute de la ville d’Alep. Le régime d’Erdogan en profite pour lancer sa propre offensive contre les Kurdes dans le nord-ouest de la Syrie.
Le groupe rebelle islamiste Hayat Tahrir al-Cham s’est emparé de la deuxième ville syrienne à la faveur des bouleversements géopolitiques et militaires du Proche-Orient. Quelles peuvent être les conséquences de cette percée ? Entretien avec le chercheur d’origine syrienne Salam Kawakibi.
À la surprise générale, une coalition de groupes rebelles a lancé une offensive foudroyante contre le régime de Bachar al-Assad baptisée « En finir avec l’oppression », qui lui a permis de s’emparer de la seconde ville syrienne. Les lignes de défense des forces loyalistes craquent les unes après les autres.
Treize ans après le début de leur mouvement, des révolutionnaires syriens luttent toujours contre l’oppression. Depuis la fin du mois de février, des manifestations ont lieu contre le pouvoir de fait du leader islamiste Abou Mohammed al-Joulani sur le nord-ouest du pays.
Depuis deux semaines, une province du sud de la Syrie se soulève contre le régime de Bachar al-Assad. Si l’étincelle est venue de l’augmentation du prix de l’essence, les revendications sont très politiques et rappellent celles de la révolution de 2011.
Depuis le 7 juin, des manifestations ont de nouveau éclaté dans des zones contrôlées par le régime pour réclamer le départ du dictateur. Mediapart, qui a visité le pays avant la pandémie, avait pu se rendre compte de cette colère en gestation.