Extrême droite

Mort de Jean-Marie Le Pen : les hommages de la honte, le triomphe de la lepénisation des esprits

La mort du fondateur du Front national a provoqué un flot continu de commentaires fallacieux, silenciant son antisémitisme, son racisme et la torture qu’il a pratiquée en Algérie, pour saluer un « lanceur d’alerte ». La perte de sens est totale, y compris au plus haut niveau de l’État.

Mathieu Dejean

Il fallait regarder CNews, mardi 7 janvier, pour mesurer l’immense entreprise de réécriture de l’histoire qui s’est immédiatement mise en branle à l’annonce du décès de Jean-Marie Le Pen. Alors que le site du navire amiral de Vincent Bolloré rendait hommage à cette « figure de la politique française », la présentatrice Sonia Mabrouk n’avait pas assez d’adjectifs pour le couvrir d’éloges en direct sur la chaîne. « C’était un animal politique et médiatique », il a « marqué une partie de l’imaginaire politique », « il avait vraiment une culture impressionnante »…, a-t-elle notamment déclaré, allant jusqu’à reprendre un sobriquet qu’il affectionnait : « C’est un menhir. »

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