L’historien Sébastien Ledoux analyse dans un essai tonique, La Nation en récit (Belin), comment un « processus historique de construction démocratique de biens communs » pourrait refonder un récit national ouvert au monde.
Dans un ouvrage collectif, le sociologue Choukri Ben Ayed interroge avec une vingtaine de contributeurs le manque de volontarisme des institutions de l’Éducation nationale pour lutter contre la pauvreté.
La déléguée générale de l’AVFT, l’Association contre les violences faites aux femmes au travail, dresse un bilan pour le quotidien dans les entreprises, trois ans après #MeToo. S’il n’a pas forcément changé, elle constate une meilleure prise en charge de ces sujets.
Discussion avec l’économiste Florence Jany-Catrice autour de la construction statistique de l’indice des prix à la consommation. Cette construction est, pour elle, toujours le fruit de choix sociaux, politiques et théoriques.
La décision de repousser le troisième confinement à début avril aurait engendré un coût humain de plus de 14 000 morts, d’après de premières estimations avancées par Le Monde notamment. Pour l’ex-corapporteur de la commission d’enquête du Sénat, Bernard Jomier (apparenté socialiste), Emmanuel Macron a pris cette décision seul et contre les scientifiques.
La sociologue Isabelle Sommier a dirigé un travail collectif pour quantifier les violences politiques en France sur les trois dernières décennies. On n'y repère pas une explosion de faits, mais des évolutions intéressantes concernent leurs auteurs et la nature de la violence employée. Entretien vidéo.
Claire Vivès, sociologue ayant étudié l’explosion du nombre des contrats courts, combat l’analyse du gouvernement, selon laquelle la lutte contre la précarité passe par la pénalisation d’une partie des chômeurs.
Dans un entretien, le président de la Commission des comptes de campagne admet que, pour éviter de nouveaux scandales, il « faudrait que nous renforcions nos attributions ».
Bombes à graines résistant aux OGM, greffes d’arbres fruitiers pour échapper à la mainmise de l’État, ralentissement de l’aménagement d’une forêt par la présence d’une plante invasive : un livre appelle à faire alliance avec les espèces animales et végétales pour résister à l’effondrement du monde.
Olivier Mannoni a traduit en français l’autobiographie et le programme de Hitler, rassemblés sous le titre Historiciser le mal – Une édition critique de Mein Kampf, publié le 2 juin chez Fayard. Une réédition qui lorsqu’elle fut annoncée en 2011 fit polémique. Comment travaille-t-on neuf ans durant sur un texte « poisseux, immonde, mensonger, paranoïaque, violent… » ? « La rigueur des historiens a donné à mon propre travail une solidité. », répond le traducteur.