Quand Emmanuel Macron s’affiche dans une pose virile, chemise déboutonnée, à l’issue de son meeting marseillais, Marine Le Pen promet de diriger la France en « mère de famille ». Ce duel opposant un homme et une femme, le troisième dans l’histoire de la Ve République, n’échappe pas aux stéréotypes.
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La candidate du Rassemblement national multiplie les signaux à l’égard de l’électorat féminin et se présente même comme la défenseure de ses droits. Mais les discours se heurtent à la réalité de son programme et aux votes de son parti.
Comme en 2017, le second tour de la présidentielle opposera Marine Le Pen à Emmanuel Macron. Malgré un score notable talonnant le RN, Mélenchon a échoué à déjouer les pronostics. La gauche est encore une fois balayée. L’extrême droite n’a jamais été aussi forte pour un scrutin marqué par une forte abstention.
Suite à la publication de notre article faisant état de la relaxe de l'élue LFI Danielle Simonnet par la cour d'appel de Paris, Thomas Guénolé nous a adressé un droit de réponse. L'essayiste avait porté plainte pour diffamation non publique.
L’ancien sénateur écolo, devenu secrétaire d’État sous la quinquennat de François Hollande, a été mis en examen pour « agressions sexuelles » et « harcèlement sexuel ». D’après notre enquête, plusieurs femmes ont souffert de son comportement.
Trois chercheurs de l’université Grenoble-Alpes analysent depuis plusieurs mois le « taux de masculinité » de la presse quotidienne française. Un travail inédit qui démontre un déséquilibre spectaculaire dans le nombre d’hommes et de femmes citées dans les articles, et des stéréotypes très ancrés.
Les programmes présentés par les candidats à la présidentielle s’emparent presque tous de l’égalité femmes-hommes, même si l’extrême droite fait quasiment l’impasse. Les violences sont au cœur des promesses et les thématiques liées à la santé des femmes gagnent en importance.
L’essayiste médiatique avait porté plainte en diffamation non publique contre l’élue parisienne après qu’elle eut rédigé un rapport interne à La France insoumise relatant une accusation de violences sexistes. Une procédure qui faisait craindre pour l’avenir des cellules dédiées dans les partis politiques.
Le mois dernier, Mediapart avait révélé le message audio laissé par mégarde par un policier à une Parisienne qui avait porté plainte pour agression sexuelle. Il parlait d’elle comme d’une « grosse pute ». Pour la justice, les preuves sont insuffisantes pour poursuivre le fonctionnaire.
En 2017, Emmanuel Macron a été élu avec la promesse de s’attaquer en profondeur aux inégalités de genre et aux violences sexistes. Mais les mesures prises se sont fracassées sur le manque de moyens et la composition du gouvernement.