Avec plus de 55 % des voix, Jair Bolsonaro, candidat de l’extrême droite, a été officiellement déclaré dimanche soir élu à la présidence du Brésil. Fernando Haddad, son adversaire du Parti des travailleurs (PT), a recueilli 44,8 % des suffrages. Agrobusiness, évangélistes, armée, milices…, secteur par secteur, voici les principaux bénéficiaires de ce scrutin.
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Jair Bolsonaro est depuis trente ans un défenseur acharné de la dictature militaire. Aux portes de la présidence brésilienne, il s'est entouré d'anciens généraux et officiers et a le soutien des puissantes églises évangéliques. L'accumulation de crises depuis 2013 a préparé son accession au pouvoir, qui pourrait signifier la fin d'une parenthèse démocratique ouverte en 1985.
Accusée d’être une autoroute à fake news, l’application de messagerie qui équipe 120 millions de Brésiliens pourrait devenir le principal problème du candidat d’extrême droite, après avoir été son atout. Le tribunal suprême électoral du Brésil a approuvé vendredi 19 octobre l’ouverture d’une enquête sur l’envoi de messages payés par des entreprises qui lui sont notoirement favorables.
Le « rapport spécial 1,5° » du GIEC a été adopté lundi matin par 195 pays. Ce rapport explique qu’il reste une chance minime de maintenir le réchauffement sous les 1,5° si des décisions d’ampleur sont prises dans les toutes prochaines années. Mais l’alignement des planètes politiques rend un tel sursaut hautement improbable.
Vue d’Europe, l’extrême droite latino-américaine a souvent été perçue comme une vulgaire affaire de képis et de matraques au service des États-Unis. Au Brésil, où Jair Bolsonaro est donné en tête du premier tour de la présidentielle dimanche, ce sont plutôt les rapprochements avec les extrêmes droites européennes qui semblent pertinents.
Comme après chaque défaite prématurée de la Seleção en Coupe du monde, les joueurs noirs sont en première ligne des critiques. Longtemps hostile à reconnaître ses fractures raciales, le foot brésilien se réveille peu à peu.