Deux anciens policiers ont été condamnés à 78 ans et 59 ans de prison pour l’assassinat en 2018 de Marielle Franco, une conseillère municipale noire, militante LGBT+, adversaire des milices armées, ainsi que de son chauffeur. L’enquête se poursuit cependant.
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Une dizaine de militants, auteurs et journalistes vivant – ou ayant vécu ces dernières années – dans des pays dirigés par l’extrême droite partagent leurs conseils pratiques pour y faire face et avertissent les Français : tout se joue maintenant.
Entrés en politique dans les années 1990, les frères Brazão ont assis leur pouvoir sur un réseau de policiers, miliciens, tueurs à gages et politiciens. Malgré cela, jamais les pouvoirs publics n’ont freiné leur ascension.
Au Brésil, l’enquête sur le meurtre de la militante des droits humains et conseillère municipale arrive à son terme. Et met en lumière l’implication de groupes mafieux, de policiers corrompus et de politiciens de Rio de Janeiro. Trois commanditaires ont été écroués ce dimanche.
Élues, avocates, journalistes, défenseuses des droits humains, elles ont été victimes d’un « féminicide politique ». Assassinées pour les causes qu’elles portaient et parce qu’elles étaient des femmes. Une enquête inédite, intitulée « Femmes à abattre », s’est penchée sur près de 300 meurtres partout dans le monde.
Dernier en date d’une série d’assassinats visant les femmes activistes au Kenya, le meurtre d’Elizabeth Ibrahim Ekaru a provoqué d’intenses mobilisations dans tout le pays. Le 5 décembre, ses proches ont voulu transformer le procès de son tueur en tribune contre les féminicides politiques.
À force de menaces, Benny Briolly, élue au conseil municipal de Niterói (État de Rio de Janeiro) a été contrainte, pour protéger sa vie, de quitter le Brésil en mai. La militante de gauche, noire et trans, a fait de son exil, aujourd’hui terminé, un instrument politique et médiatique.
Après ses déclarations sur l’instrumentalisation politique des assassinats commis avant les échéances électorales, les accusations en « complotisme » se sont déversées sur le candidat insoumis. Si son entourage assure que le message a été mal compris, en interne, la fébrilité est palpable.
Le 27 avril, la France a « fermement condamné » la répression de manifestations qui ont fait au moins six morts au Tchad. Mais par son soutien appuyé, elle a de fait avalisé un coup d’État.
La conseillère municipale noire et lesbienne, issue d’une favela et figure militante des droits humains, assassinée en 2018, continue d’inspirer. Des militantes de São Paulo ont réussi à imposer une présence collective dans les instances municipales lors des élections de 2020. Pour certaines, au risque de leur vie.