Au Kenya, le procès de l’assassin d’Elizabeth Ekaru ou « l’urgence de dire stop »
Dernier en date d’une série d’assassinats visant les femmes activistes au Kenya, le meurtre d’Elizabeth Ibrahim Ekaru a provoqué d’intenses mobilisations dans tout le pays. Le 5 décembre, ses proches ont voulu transformer le procès de son tueur en tribune contre les féminicides politiques.
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MeruMeru (Kenya).– Il n’est pas huit heures ce matin de décembre, mais elles sont déjà nombreuses, perchées sur des monticules de terre et de graviers, à patienter face au petit palais de justice. Le temps d’une journée, elles ont abandonné leur travail, leur association, leur combat contre les viols, l’excision ou les mariages forcés pour être présentes à Meru, petite ville au cœur de vallons verdoyants, à 200 kilomètres au nord de Nairobi. En ce lundi 5 décembre, elles sont là pour « demander justice pour Elizabeth », clame l’activiste Grace Lolim, debout devant les grilles.