« Le deus ex machina du départ, il s’appelle [Hervé] Gattegno », a dit Michèle Marchand, la patronne de Bestimage, mise en examen pour « association de malfaiteurs », au sujet de la rétractation de Takieddine publiée par l’ancien directeur de « Paris Match ».
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La femme du chef de l’État a demandé, fin juillet, à Michèle Marchand de « tenir bon » après sa sortie de prison, selon une écoute téléphonique. Tout en multipliant les critiques contre la justice, Brigitte Macron a aussi proposé à Mimi Marchand de prendre attache avec son chef de la sécurité.
Gravitant dans l’entourage de Nicolas Sarkozy, du couple Macron et de Gérald Darmanin, l’entrepreneur star du numérique David Layani a été mis en examen, mercredi 20 octobre, pour « complicité de subornation de témoin » et « association de malfaiteurs » par deux juges d’instruction du pôle financier de Paris. Il dément les faits qui lui sont reprochés.
Hervé Gattegno sera remplacé vendredi à la tête des deux journaux. Le « JDD » et « Paris Match » traversent une crise éditoriale et sociale sans précédent, accentuée par les révélations sur la manipulation de la rétractation de Ziad Takieddine dans l’affaire libyenne.
La « reine de la presse people » Michèle Marchand a été mise en examen dans l’affaire Pavlenski-Griveaux, qui connaît d'importants développements, selon des informations de Mediapart. L’enquête porte aussi sur des soupçons d’extorsion au préjudice de la présentatrice Karine Le Marchand.
Avant de sortir de prison, Michèle Marchand a fourni aux juges de nouvelles explications sur les coulisses de la fausse rétractation de l’intermédiaire Ziad Takieddine dans l’affaire libyenne, et sa mise en scène par « Paris Match » et BFMTV. Elle a confirmé sa participation à plusieurs étapes de l’organisation de l’interview de Ziad Takieddine, en octobre à Beyrouth (Liban).
De nouveaux documents, dont Mediapart a pu prendre connaissance, révèlent l’ampleur inédite des dessous de la fausse rétractation de Ziad Takieddine dans le scandale Sarkozy-Kadhafi. Une « entreprise visant à influencer les déclarations d’un témoin et à tromper voire décrédibiliser publiquement les magistrats instructeurs en charge d’une affaire d’une particulière sensibilité », d’après les juges d'instruction.
À la suite de notre article sur l’enquête judiciaire autour de la rétractation de Ziad Takieddine dans l’affaire des financements libyens, nous avons reçu un droit de réponse de Paris Match, de son directeur Hervé Gattegno et du journaliste François de Labarre.
Les deux journaux dirigés par Hervé Gattegno traversent une crise éditoriale et sociale sans précédent, accentuée par les révélations sur la manipulation de la rétractation de Ziad Takieddine dans l’affaire libyenne. Révélations sur deux rédactions à bout de souffle.
La rétractation de Ziad Takieddine dans l’affaire libyenne n’était pas sincère. De nouveaux documents judiciaires consultés par Mediapart démontrent l'ampleur de la manipulation au profit de Nicolas Sarkozy. Son rôle est au cœur de l'enquête. Comme celui de « Mimi » Marchand, qui a expliqué aux enquêteurs sa mission : « Tuer Mediapart. »