L'ancien ministre a confirmé samedi sa candidature à la présidentielle. Il espère profiter de la crise européenne et de l'espace ouvert par le score d'Arnaud Montebourg à la primaire pour «faire bouger les lignes» du candidat socialiste. Sans, nécessairement, aller jusqu'au bout.
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Seul participant à la primaire socialiste à avoir voté non au référendum de 2005, le député de Saône-et-Loire veut soutenir François Hollande tout en continuant à afficher sa différence. Une façon d'asseoir à gauche la campagne présidentielle du candidat socialiste.
Le candidat socialiste à la présidentielle avait promis une «diète médiatique» au soir de sa désignation le 16 octobre. La crise de l'euro l'oblige à sortir du silence et à se prononcer sur les appels à davantage de fédéralisme européen. Un débat miné depuis le «non» au référendum de 2005.
Dans les cercles féministes, c'est une première: le PS n'a pas signé l'appel unitaire à manifester contre les violences faites aux femmes le 5 novembre. Un contre-coup de l'affaire DSK qui n'en finit pas de tétaniser la maison socialiste.
Il est ravi. Le candidat du Front de gauche à la présidentielle savoure la victoire de François Hollande à la primaire. Enfin, un vrai débat entre deux lignes à gauche, dit-il! Et il le promet «exigeant» avant d'imaginer un accord de gouvernement. Entretien.
Après sa large victoire au second tour de la primaire, François Hollande a appelé au rassemblement des socialistes. Un message également martelé par les partisans, amers, de Martine Aubry.
Le député de Corrèze est parvenu à effacer l'image de l'homme de la synthèse et de l'immobilisme, accroché à la direction du parti pendant onze ans, pour se présenter comme un candidat « neuf ». Itinéraire d'un revenant.
Chez Hollande, à Paris, un seul mot d'ordre: afficher les ralliements et mettre en scène le «rassemblement». Chez Aubry, à Lille, et comme en réponse, people et caciques du parti se disputaient les places.
Après la performance du premier tour de la primaire, et son ralliement personnel à François Hollande, le député de Saône-et-Loire a appelé ses partisans à s'organiser à l'intérieur et à l'extérieur du PS. Mais sous quelle forme, et pour faire quoi? La question doit être discutée dans les prochains jours.
La candidate a tenté de retourner l'avantage de Hollande, qui a reçu dans la journée le soutien de Ségolène Royal. Dans le même temps, elle a envoyé sa réponse à Arnaud Montebourg, qui, lui, n'a toujours pas choisi.