La presse a beaucoup parlé des 751 millions d'euros perdus dans le courant du mois d'octobre 2008 par les Caisses d'épargne. Mais personne, ou presque, ne s'est intéressé à une autre affaire, presque identique, celle du « Conduit Sémillon », qui a fait perdre à la banque de 435 millions à 500 millions d'euros sur des marchés ultrarisqués.
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Dans une version complaisante servie à l'opinion, la perte de 751 millions d'euros subie par les Caisses d'épargne en octobre 2008 a été présentée comme le résultat malencontreuxd'une spéculation à hauts risques prise parun jeune trader. Erreur! Nous mettons en ligne de nombreux courriers de la Commission bancaire (le gendarme du secteur bancaire), attestant que des alertes avaient été faites sur les dysfonctionnements de la banque. Mais ces alertes sont restées confidentielles et n'ont été que partiellement prises en compte. Nous reconstituons la chronique d'une crise annoncée depuis plusieurs années.
On pensait connaître l'histoire des 751 millions d'euros perdus par les Caisses d'épargne en octobre 2008: elle a été présentée comme le résultat malencontreux d'une spéculation à hauts risques d'un jeune trader. Or Mediapart apporte la preuve, documents confidentiels à l'appui, que c'est bien plutôt la conséquence d'un désastre annoncé de longuedate, tant les dysfonctionnements de la chaîne hiérarchique étaient anciens et graves. Témoin cette mise en garde du directeur des risques du groupe, huit mois avant cette perte historique: « Si quelqu'un (...) voulaitcacher une perte de trading aujourd'hui, il pourrait le faire sans quela direction des risques Groupe (...) puisse s'en apercevoir avant uncertain temps. (...) Dans le contexte actuel, on joue avec le feu. » Nul n'a voulu entendre l'alerte et son auteur a été licencié. Enquête.
Embarrassé par l’échec et le scandale qu’a provoqué dans le monde arabe la tournée d’Hillary Clinton au Proche-Orient,Obama a reçu lundi en toute discrétion le premier ministre israélien, Benjamin Nétanyahou. De quoi ont-ils parlé ? De l’Iran, selon la Maison Blanche. Qu’est venu chercher Nétanyahou, qu’il n’ait déjà obtenu ? Ce mercredi en fin d’après-midi, le premier ministre israélien sera reçu à l’Elysée par Nicolas Sarkozy, le jour même où les Palestiniens commémorent la mort de Yasser Arafat.
À l'heure où les Etats-Unis se sont convertis au «gel partiel» de la colonisation, 350.000 colons vivent en Cisjordanie, au cœur d'un conflit qui duredepuis plus de six décennies. D'où viennent-ils? Quel rapport entretiennent-ils avec ceux qu'ils désignent le plussouvent comme des «Arabes», récusant le terme de Palestiniens? Mediapart les a rencontrés. Troisème volet de notre série: à la rencontre de Yoram et Sara, colons «bobos» du Gush Etzion, qui se détournent de la politique pour utiliser un moyen original et consolider la présence juive dans le «Gush» : le tourisme. «Le gars de Tel-Aviv, dès qu’il s’aperçoit qu’il a une petiteToscane à deux pas de chez lui, il va se dire : pourquoi donner ça? Où vais-je passer mes vacances l’annéeprochaine?...» Reportage (cliquez sur l'image pour voir notre diaporama sonore).
Deux filiales des Caisses d'épargne ont consenti en 2008 des financements controversés à la société Gulf Leaders, propriété d'un proche du prince Nayef ben AbdelAziz, ministre de l'intérieur d'Arabie saoudite et demi-frère du roi Abdallah. Le premier financement, portant sur la construction d'un hôpital à Damman, a donné lieu à une commission de 4,5 millions de dollars. Selon un rapport de la banque, il pourrait s'agir «purement etsimplement (...) d'une escroquerie». Le second financement, de 45 millions de dollars, a été consenti pour l'achat d'un jet Falcon 900 EX, dont le prix, ordinairement, est d'environ 32 millions de dollars! Deux commissions auraient été versées, dont une de 2,2 millions de dollars. La nouvelle direction de la banque n'a pas saisi la justice, mais un tribunal privé d'arbitres.
Le 24 décembre, nous vous avons proposé de choisir les enquêtes et reportages qui vous ont marqué en 2009 sur Mediapart. Dans les commentaires de ce billet, un consensus s'est dégagé pour dire que vous avez particulièrement apprécié nos reportages chez les colons de Cisjordanie. Nous republions, aujourd'hui, cette série.
Premier volet: Chez les Ben David, «boucliers d'Israël» à Psagot
L'Union pour la Méditerranée «stagne» reconnaissait il y a peu Bernard Kouchner. Le grand projet voulu par Sarkozy, porté par Guaino, n'a pas avancé d'un pouce. Faute de budget. Faute de vision claire. Faute d'un minimum de volonté politique des Européens, des pays arabes et d'Israël. Ainsi, des 16.592.329 d'euros dépensés en quelques heures le 13 juillet 2008, il ne reste rien.
Qu'est-ce qui pousse certains Arabes à nier l'existence de la Shoah? Comment et pourquoi Israël continue-t-il d'instrumentaliser la mémoire de la destruction des Juifs d'Europe? Pourquoi Ahmadinejad ne cesse-t-il de brandir l'arme du négationnisme, quand le Hamas et le Hezbollah s'en détournent? Mediapart publie en exclusivité les bonnes feuilles de l'ouvrage Les Arabes et la Shoah (éditions Actes Sud/Sindbad, 2009), qui paraît mercredi 14 octobre. Fruit d'un travail sans précédent, l'ouvrage du politologue Gilbert Achcar passe en revue plus d'un siècle d'Histoire, de la naissance du sionisme à l'offensive israélienne contre Gaza. Entretien.
En dépit de l'absence de progrès sur les questions du gel des colonies et de la reconnaissance d'Israël par les pays arabes, l'administration américaine a apparemment décidé de s'orienter vers des négociations sur les sujets les plus délicats: frontières, Jérusalem, retour des réfugiés palestiniens. Quitte à échouer.