C’est l’épilogue d’un long feuilleton riche en tensions entre la France et la Russie, provoqué par la crise en Ukraine. L’Élysée a annoncé mercredi qu’un accord avait été trouvé avec Vladimir Poutine pour annuler la vente des navires de guerre. La droite est furieuse.
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Le président français est l’invité d’honneur de l’inauguration en grande pompe du nouveau canal de Suez. Un projet porté par le maréchal Abdel Fattah al-Sissi, à qui la France est parvenue à vendre ses Rafale. Tant pis pour les droits de l’homme et la démocratie.
La Charte européenne des langues régionales a été validée vendredi en conseil des ministres. Un congrès pourrait être convoqué à Versailles début 2016. Mais de la grande réforme institutionnelle promise par François Hollande, il ne reste plus rien, ou presque.
Comme prévu, le ministre du travail, François Rebsamen, a remis mercredi 19 août sa démission à François Hollande pour se consacrer à la mairie de Dijon, laissant vacant un poste clé du gouvernement. La démission de ce proche du président, pour la succession duquel circulent plusieurs noms, sera effective « dans les jours qui viendront ».
Depuis plusieurs semaines, l’ancien président multiplie les déplacements à l’étranger. Il était en Tunisie lundi et prévoit de se rendre en Inde, en Arabie saoudite, en Chine et même en Russie. L’objectif : « préparer l’alternance. » Quitte à critiquer l’action de son successeur et provoquer quelques remous diplomatiques. À l’Élysée, on jure y rester indifférent.
Le président français veut renforcer l'intégration de la zone euro, avec un budget et un parlement spécifiques. Une vieille marotte de la France, relancée par la crise grecque. Paris veut l'inscrire à l'ordre du jour du conseil européen de rentrée.
Après la claque de l'accord grec, les débats sur l'architecture de l'UE, pour consolider la zone euro, repartent de plus belle. De quoi parle-t-on ? De règles budgétaires renforcées ou de garanties pour une Europe sociale ? Certains s'inquiètent déjà du manque de légitimité démocratique de ces projets complexes.
Après l’Assemblée le mois dernier, le Sénat a adopté mercredi le protocole d’entraide judiciaire entre la France et le Maroc, exigé par le roi Mohammed VI après un an de brouille diplomatique mais décrié par de très nombreuses associations. Il va pouvoir entrer en application.
Deux mois après la révélation de viols commis par des soldats français en Centrafrique, Mediapart a pu étayer la validité des accusations et le fait que les abus sexuels continuent aujourd'hui avec différents contingents. Ces crimes se déroulent dans le contexte d'un pays où les Occidentaux se croient souvent tout permis.
Le gouvernement français veut faire de l’accord scellé lundi à Bruxelles une victoire politique. « C’est l’Europe qui a gagné et la France qui a joué tout son rôle », a affirmé François Hollande mardi. Mais la majorité risque d’avoir rapidement un goût amer.