Le président français s'est rendu samedi au Tchad, quelques jours après l’annonce d’une nouvelle opération française au Sahel, consacrée à la lutte antiterroriste et basée à N'Djamena. Les interventions militaires au Mali et en Centrafrique ont contribué à rendre incontournable le despote Idriss Déby. Et tant pis pour les droits de l’Homme.
La recherche a évolué
Aidez-nous à l’améliorer en répondant à quelques questions
C’est une décision rarissime pour une manifestation de ce type : vendredi, le gouvernement a annoncé l’interdiction du défilé parisien de soutien à Gaza, prévu samedi. Au risque de heurter profondément ceux qui avaient prévu de manifester, déjà échaudés par le soutien de François Hollande à l’intervention militaire israélienne et par le rôle d'un groupuscule radical, la Ligue de défense juive.
Lors du traditionnel entretien du 14-Juillet, le président de la République a de nouveau justifié son « pacte de responsabilité », avant de promettre des réformes pour la santé, la jeunesse et le grand âge en 2015, avant des réformes de société marquées à gauche à la veille de la présidentielle.
Les cent premiers jours de Manuel Valls à Matignon révèlent de plus en plus clairement ce que François Hollande n’a pas voulu dire jusque-là : il a opté pour une alternance. Sans nouveau scrutin, sans nouvelle majorité, mais avec une autre assise idéologique que sa campagne de 2012.
Manuel Valls a annoncé mercredi le report partiel de la mise en œuvre du « compte pénibilité », mesure phare de la dernière réforme des retraites, jugée essentielle par les syndicats mais décriée depuis des mois par le Medef. À moins d’une semaine de la conférence sociale, l’exécutif confirme chaque jour davantage sa ligne libérale.
Le 11 juin, Faouzi Lamdaoui, conseiller à l’Élysée et très proche de François Hollande, a été entendu par les policiers qui le soupçonnent de « recel d’abus de biens sociaux » et de « fraude fiscale ». En cause : une myriade de sociétés dont il a été soit l’associé, soit le gérant, soit le directeur, dont deux ont fait l’objet de procédures judiciaires.
La semaine écoulée confirme qu’avec un tel président de la République, le pouvoir socialiste n’a pas besoin d’ennemis pour trébucher. Le chemin de François Hollande n’est pas seulement à rebours de tous ses engagements. Il est aussi devenu illisible et incompréhensible, y compris pour les siens.
Le secrétaire général adjoint Emmanuel Macron, un des principaux artisans de la politique économique et ex de la banque Rothschild, est remplacé par Laurence Boone, jusque-là salariée de Bank of America et membre du conseil d’administration du groupe Pinault. Six autres conseillers quittent l’Élysée.
Le club des « socialistes affligés » lancé par l’ex-eurodéputé socialiste Liêm Hoang-Ngoc et le chercheur Philippe Marlière, a réuni samedi à Paris les principales forces à la gauche du PS. La première d’une série d’initiatives pour construire une alternative à François Hollande, jusque-là introuvable.
Dès son arrivée à l’Élysée, François Hollande avait promis de réorienter l’Europe et de sortir du face-à-face avec Angela Merkel. Le bilan est très mitigé. Mais le chef de l’État a réussi à renouer avec un pays crucial, froissé par Nicolas Sarkozy : la Pologne. Il se rend de nouveau à Varsovie mercredi.