Arrêté le 8 octobre 2009, un jeune physicien franco-algérien du Cern croupit en détention provisoire depuis bientôt deux ans. Il aurait préparé un attentat contre le 27e bataillon de chasseurs alpins. En fait, il lui est essentiellement reproché d'avoir surfé sur des forums islamistes avec un mystérieux internaute, présenté par la DCRI comme un cadre d'AQMI. Ses avocats dénoncent un «acharnement inhumain».
A quelques jours du débat à l'assemblée générale de l'ONU, des responsables socialistes ont affiché publiquement des positions contradictoires. Si le PS a voté récemment une motion de soutien à l'initiative palestinienne, le sujet reste extrêmement sensible en interne.
Après l'arrêt de la cour d'appel de Paris, mercredi 14 septembre, il ne reste plus rien de l'affaire Clearstream telle qu'elle fut vendue par Nicolas Sarkozy, depuis six ans, relayée par des magistrats soumis et promue par des médias complaisants. Cette thèse d'un complot ordonné par Dominique de Villepin s'est effondrée. Une leçon que journalistes et politiques devraient méditer alors qu'en vue de 2012, ce pouvoir aux abois recourt aux mêmes méthodes de diversion et de confusion.
En lançant l'«opération Bourgi» contre Chirac, Villepin et Juppé, l'Elysée cherche à construire une diversion par rapport aux nombreuses enquêtes judiciaires qui visent les hommes du président. C'est une stratégie risquée tant ce grand déballage sur des flots d'argent liquide venus d'Afrique risque de tout emporter à droite.
La juge d'instruction parisienne Sylvie Zimmermann vient de joindre deux dossiers d'espionnage téléphonique de journalistes. Ils peuvent déboucher sur la mise en examen de hauts responsables de la police et de la magistrature, tous très proches du président de la République. Frédéric Péchenard, Bernard Squarcini et Philippe Courroye sont visés.
L'Alliance républicaine écologiste et sociale, lancée fin juin sous l'impulsion de Jean-Louis Borloo, se réunit ce week-end à La Grande Motte, dans un contexte de rivalité entre deux de ses leaders: Jean-Louis Borloo, qui laisse planer un faux doute sur sa candidature à la présidentielle, et Hervé Morin, qui, du coup, s'y croit déjà.