En écho à notre série « flashback » sur l’année 1973, Mediapart diffuse « Les Lip, l’imagination au pouvoir » de Christian Rouaud. Un retour didactique et vivifiant sur cette expérience d’autogestion de l’usine Lip, qui reste un référent des luttes sociales contemporaines. Ce film est proposé en partenariat avec Tënk, la plateforme du documentaire d’auteur.
Sur un ton malicieusement ironique, ce film raconte en 26 minutes pourquoi, depuis la nuit des temps, un petit monstre à peine plus grand qu’un pépin de pomme hante les nuits des habitants de la cité phocéenne. Et s’interroge sur le peu de volonté politique d’éradiquer ce fléau. Est-ce parce que c’est toujours la femme qui fait le ménage.
À Oualata, ville à l’est du désert mauritanien, la réalisatrice sénégalaise Katy Léna N’diaye donne la parole à trois femmes qui attendent le retour de leurs hommes. La sexualité, le corps, le mariage, l’amour, la séduction… avec une étonnante liberté, elles parlent sans détour ou avec pudeur. Ce documentaire, d’une incroyable beauté, est proposé en partenariat avec Tënk, la plateforme du documentaire d’auteur.
Dans un immense bâtiment appartenant au diocèse de Marseille, des mineurs exilés, des personnes à la rue, des couples de migrants avec enfants sont accueillis et encadrés par des solidaires. Le squat Saint-Just a fonctionné pendant un an et demi, abritant parfois jusqu’à 400 personnes. La documentariste Roxane Perrot a suivi cette expérience de bout en bout pour raconter comment s’invente une forme de vie commune.
Alice s’apprête à partir pour la Suisse et y retrouver le docteur Strom, qui pourra l’aider à mourir. Car Alice n’a simplement plus goût à la vie, elle veut en finir. Ils sont quatre acteurs sur scène à interpréter le texte de Lukas Bärfuss. Un texte étrange, des situations parfois dérangeantes, mais l’audace et le contraste comique de l’écriture ouvrent l’espace des questions et des doutes qui entourent un sujet éminemment actuel.
L’artiste Louise Deltrieux signe un film d’animation simple, original et profond : un essai autour des théories de l’effondrement tenant à la fois du documentaire et de l’autobiographie, et pour lequel elle utilise de simples dessins au feutre, revendiquant une réalisation low-tech, témoin de ce que pourrait être un cinéma effondré. En partenariat avec Tënk, la plateforme du documentaire d’auteur.
Primé à Cannes en 1954, ce court-métrage de Mario Marret a été réalisé lors d’une expédition polaire de Paul-Émile Victor. La beauté des images et l’humour du commentaire en font bien plus qu’un film animalier.
Deux courts métrages cette semaine, en association avec les Rencontres du cinéma documentaire de l’association Périphérie. Sur des images d’archives, Arnaud des Pallières raconte l’effrayante disparition d’une adolescente, Diane Wellington, puis Radu Jude l’exécution du maréchal roumain Antonescu, telle que filmée en 1946, et la version scénarisée en 1994.
Cinq professeurs des écoles de tous âges racontent leur métier dans ce qu’il a de plus beau, mais aussi de plus dur. De la vocation au désenchantement, aux souffrances et au burn-out, jusqu’à la rupture. À l’heure où l’éducation nationale traverse une importante crise du recrutement, ce film d’une heure décrit très concrètement la casse d’un service public.
En 2003, après avoir tourné dans la petite ville russe un reportage pour France Télévisions, l’écrivain réalisateur choisit d’y retourner. Entre-temps, une tragédie s’est produite. Ce documentaire mêle trois temps de tournage, s’attache aux errements de trois personnages : une traductrice, sa mère, et Emmanuel Carrère lui-même. Ce film, proposé en partenariat avec Tënk, la plateforme du documentaire d’auteur, a inspiré à l’écrivain « Un roman russe », paru en 2007 aux éditions P.O.L.