Avant d’être photographe, Raphaël Helle a été « technicien textile, commercial et même bûcheron ». C’est l’arrivée du Front national à Vitrolles, en 1997, qui l’a poussé à témoigner avec son regard. Le voici revenu à Bar-sur-Aube, vingt-trois ans après avoir quitté cette sous-préfecture du département de l’Aube dans le Grand-Est. Il y a retrouvé des anciennes connaissances et une ville en déclin : elle n’est plus sur aucun grand axe routier ou ferroviaire, sa population décroît, des usines ferment, et le Front national est arrivé en tête (36,76 % des suffrages) au premier tour des régionales 2015. Son reportage, réalisé il y a un an, est un symbole de ce dont on ne parle pas dans cette campagne présidentielle. Raphaël Helle est aussi membre de La France VUE D'ICI.
Bar-sur-Aube, 12 mars 2016.« Dès mon arrivée, raconte Raphaël Helle, j’ai photographié une manifestation contre la fermeture de deux usines locales. La Cristallerie royale de Champagne-Bayel, l’une des plus vieilles usines de France, a été créée à l’initiative de Colbert. Elle cessera toute activité le 13 mai 2016, et avec elle disparaît un savoir-faire de plus de 350 ans. L’autre entreprise, Cauval, est un fabricant français de literie qui possède notamment les marques Dunlopillo, Treca ou Simmons (elle sera reprise par un fonds d’investissement français). Dans les années 1970, on l’appelait “Les chaises” et 1 200 salariés y travaillaient. Aujourd’hui, ils ne sont plus que 460. J’étais consterné de retrouver parmi ces manifestants de nombreux visages d’autrefois, des camarades de la primaire ou du collège. Cette manifestation n’a pas eu d’écho dans la presse nationale. »
Depuis novembre 2019, trois enfants français sont placés dans un orphelinat de la capitale syrienne. Leurs parents, membres de l’État islamique, sont morts sur place. Après plusieurs mois d’enquête, nous avons réussi à retracer le parcours unique de ces orphelins.
Désir de « rediabolisation » à gauche, volonté de « respecter le vote des Français » à droite… La rentrée parlementaire inédite place les forces politiques face à la délicate question de l’attitude à adopter face à l’extrême droite.
par
Pauline Graulle,
Christophe Gueugneau
et Ilyes Ramdani
En quelques jours, le parti de Marine le Pen s’est imposé aux postes clés de l’Assemblée nationale, grâce aux votes et aux lâchetés politiques des droites. Une légitimation coupable qui n’augure rien de bon.
Une semaine après avoir dû admettre que les informations concernant le couple de députés Garrido-Corbière étaient fausses, l’hebdomadaire « Le Point » a été condamné en diffamation dans une tout autre affaire, en raison d’une base factuelle « inexistante ». Un fiasco de plus pour la direction de la rédaction, qui a une fâcheuse tendance à publier ses informations sans les vérifier.
par
David Perrotin,
Antton Rouget
et Marine Turchi
Directeur de la publication : Edwy Plenel
Direction éditoriale : Stéphane Alliès et Carine Fouteau
Le journal MEDIAPART est édité par la Société Editrice de Mediapart (SAS).
Durée de la société : quatre-vingt-dix-neuf ans à compter du 24 octobre 2007.
Actionnaires directs et indirects : Société pour l’Indépendance de Mediapart, Fonds pour une Presse Libre, Association pour le droit de savoir
Rédaction et administration : 127 avenue Ledru-Rollin, 75011 Paris
Courriel : contact@mediapart.fr
Téléphone : + 33 (0) 1 44 68 99 08
Propriétaire, éditeur, imprimeur : Société Editrice de Mediapart
Abonnement : pour toute information, question ou conseil, le service abonnés de Mediapart peut être contacté par courriel à l’adresse : serviceabonnement@mediapart.fr ou par courrier à l'adresse : Service abonnés Mediapart, 11 place Charles de Gaulle 86000 Poitiers. Vous pouvez également adresser vos courriers à Société Editrice de Mediapart, 127 avenue Ledru-Rollin, 75011 Paris.