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Cheikh, 34 ans, est l’un des fondateurs de la coopérative. Né au Sénégal, il est arrivé en Italie en 2007. « Avant de créer la coopérative, nous faisions juste de l’autoproduction de yaourts dans un centre social qui nous hébergeait à Rome, nommé Ex-Snia. En 2012, nous avons gagné un concours récompensant les jeunes entrepreneurs et c’est avec ce prix que nous avons créé la coopérative. Aujourd’hui, nous récoltons aussi des légumes, nous vendons sur dix marchés et à plus de 30 groupes d’achats solidaires à Rome et dans la province. » Tous les membres de la coopérative reçoivent le même salaire : « En 2019, c’était une bonne année, en moyenne chacun a reçu 500 par mois, 700 pour les derniers mois de l’année. Nous n’avons eu aucune perte ! »
La coopérative offre en outre un contrat de travail qui permet aux réfugiés de demander un permis de séjour. Aujourd'hui, tous les membres de Barikama ont des papiers en règle, sauf un qui, en février dernier, était en voie de régularisation.
Série Épisode 12 Série. Les possibles
En Italie, la coopérative des migrants
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Non loin de Rome, en Italie, des immigrés d’Afrique subsaharienne ont créé en 2012 leur propre coopérative afin de subvenir à leurs besoins. Ils étaient migrants sans papiers, exploités dans des coopératives agricoles, notamment près de Rosarno où en 2010 éclata une révolte de ces ouvriers après l’agression raciste contre l’un d’eux. Aujourd’hui, la coopérative Barikama produit des yaourts et légumes bio. La vente permet à chaque coopérateur de recevoir un salaire.
Giacomo Sini et Dario Antonelli (texte)
17 juin 2020 à 08h15