Non loin de Rome, en Italie, des immigrés d’Afrique subsaharienne ont créé en 2012 leur propre coopérative afin de subvenir à leurs besoins. Ils étaient migrants sans papiers, exploités dans des coopératives agricoles, notamment près de Rosarno où en 2010 éclata une révolte de ces ouvriers après l’agression raciste contre l’un d’eux. Aujourd’hui, la coopérative Barikama produit des yaourts et légumes bio. La vente permet à chaque coopérateur de recevoir un salaire.
Cheikh, 34 ans, est l’un des fondateurs de la coopérative. Né au Sénégal, il est arrivé en Italie en 2007. « Avant de créer la coopérative, nous faisions juste de l’autoproduction de yaourts dans un centre social qui nous hébergeait à Rome, nommé Ex-Snia. En 2012, nous avons gagné un concours récompensant les jeunes entrepreneurs et c’est avec ce prix que nous avons créé la coopérative. Aujourd’hui, nous récoltons aussi des légumes, nous vendons sur dix marchés et à plus de 30 groupes d’achats solidaires à Rome et dans la province. » Tous les membres de la coopérative reçoivent le même salaire : « En 2019, c’était une bonne année, en moyenne chacun a reçu 500 par mois, 700 pour les derniers mois de l’année. Nous n’avons eu aucune perte ! » La coopérative offre en outre un contrat de travail qui permet aux réfugiés de demander un permis de séjour. Aujourd'hui, tous les membres de Barikama ont des papiers en règle, sauf un qui, en février dernier, était en voie de régularisation.
Le 19 juin 2021, en Bretagne, lors d’une opération menée pour interdire une rave party, Alban, 22 ans, a eu la main arrachée par une grenade tirée par les gendarmes. Le 11 mars 2022, le parquet de Rennes a classé sans suite. Pourtant, l’enquête démontre non seulement la disproportion de la force mais les responsabilités de la préfecture et du ministère de l’intérieur. Mediapart a pu consulter des SMS et des appels aux pompiers, accablants, enterrés par le procureur de la République.
Après les révélations de Mediapart concernant le ministre Damien Abad, visé par deux accusations de viol qui ont fait l’objet d’un signalement à LREM le 16 mai, la majorité présidentielle peine à justifier sa nomination au gouvernement malgré cette alerte. La première ministre a assuré qu’elle n’était « pas au courant ».
Michelle Bachelet entame lundi 23 mai une mission officielle de six jours en Chine. Elle se rendra au Xinjiang, où Pékin est accusé de mener une politique de répression impitoyable envers les populations musulmanes. Les organisations de défense des droits humains s’inquiètent d’un déplacement trop encadré et de l’éventuelle instrumentalisation.
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