François Bayrou a fait parvenir aux partenaires sociaux la feuille de route pour une énième réforme de l’assurance-chômage. Les ruptures conventionnelles, les conditions pour ouvrir des droits et les salarié·es qui percevaient des hauts revenus sont dans le viseur afin de réaliser des économies colossales : au moins 4 milliards d’euros par an à partir de 2030.
Le comité d’évaluation de la première réforme, menée entre 2019 et 2021, a rendu son bilan. Censée lutter contre les contrats courts, elle a maintenu les travailleurs dans des emplois précaires tout en diminuant leurs allocations.
À partir du 1er avril, de nouvelles mesures entrent en vigueur pour les demandeurs d’emploi dont la mensualisation, sur trente jours, de toutes les allocations et un durcissement des règles pour les chômeurs séniors.
Dans son dernier rapport annuel, Jean-Louis Walter déplore que des alertes émises l’année dernière ne soient toujours pas réglées et en appelle au ministère du travail. Parmi les cas les plus épineux qu’il décrit, des trop-perçus réclamés aux chômeurs séniors et des difficultés liées au droit d’option.
La Maison des chômeurs et citoyens solidaires de Montpellier, qui accompagne depuis 31 ans les privés d’emploi, pourrait fermer d’ici deux mois. Le département de l’Hérault a décidé de supprimer totalement sa subvention principale. Une catastrophe pour les bénéficiaires et les salariés de l’association.
Depuis le 1er janvier, l’inscription à France Travail des bénéficiaires du RSA est automatique et s’accompagne d’un « contrat d’engagement » et de l’obligation de réaliser au moins quinze heures d’activités hebdomadaires, dont le contenu demeure flou. Demandeurs d’emploi et agents de France Travail démarrent 2025 sous pression.
Les représentants du patronat et des salariés sont parvenus à se mettre d’accord sur l’assurance-chômage et l’emploi des séniors. Et ont ajouté, en prime, un troisième accord sur le dialogue social. Moins violentes que prévu, des baisses de droits restent au programme.
Syndicats et patronat négocient actuellement les règles qui entreront en vigueur le 1er janvier 2025 concernant l’assurance-chômage. Le gouvernement réclame 400 millions d’euros d’économies supplémentaires. Un accord sur l’emploi des séniors doit aussi être trouvé avant le 15 novembre.
Selon des documents internes révélés par notre partenaire Mediacités, le service public de l’emploi va augmenter de 400 millions d’euros le recours à la sous-traitance privée, au prix de l’accompagnement des usagers. De plus, ces derniers ne pourront plus se défendre avant d’être sanctionnés.
Depuis la dissolution, l’exécutif entretient le suspense sur la publication, ou non, du décret durcissant les règles de l’assurance-chômage, qui était attendu d’ici à fin juin. Les économies et l’impact sur les chômeurs seraient énormes : plus de la moitié des allocataires seraient concernés par au moins une mesure.
Gabriel Attal a dévoilé les mesures de la nouvelle réforme de l’assurance-chômage qui entrera en vigueur le 1er décembre 2024. Les conditions pour ouvrir des droits seront encore durcies, la durée d’indemnisation à nouveau raccourcie et les séniors âgés de 53 à 57 ans perdront leurs avantages.
Le médiateur national de France Travail a rendu son rapport annuel. En 2023, les requêtes de médiation ont encore augmenté, et un incroyable « dysfonctionnement » lié à la retraite a généré des demandes de remboursement, parfois colossales, adressées à des chômeuses et chômeurs séniors.
Alors que le premier ministre annonce une nouvelle baisse de la durée d’indemnisation du chômage, Mediapart révèle le contenu d’une note de deux services du ministère du travail mettant en doute la pertinence de ce nouveau durcissement des règles sur les plans économique, juridique et politique.
Après six ans d’attaques contre le droit au chômage, Gabriel Attal a encore annoncé ce mercredi soir de nouvelles mesures d’économie. Taper sur les plus précaires est un moyen commode pour l’exécutif de faire oublier que ses choix ne favorisent pas les salariés ou les classes moyennes.
Alors que le premier ministre promet de nouvelles attaques contre les droits des chômeurs, une évaluation de la première réforme de l’assurance-chômage vient d’être publiée. Les jeunes et les plus précaires sont perdants, et le retour promis à « l’emploi durable » demeure discutable.
L’exécutif étudie des pistes de réduction des droits au chômage, parmi lesquelles une baisse supplémentaire de 20 % de la durée d’indemnisation et un durcissement des règles concernant les seniors. Mediapart a eu accès aux chiffrages établis par la Dares, l’institut statistique du ministère du travail.