Pour Xavier Timbeau, directeur de l'OFCE, le pacte de responsabilité de François Hollande ne créera pas d'emploi. « Donner de l’argent en échange de bonnes volontés, c'est l'histoire qu'on raconte aux Français », explique l'économiste, qui préconise ardemment d'en finir avec l'austérité.
Le patronat et trois syndicats (CFDT, FO, CFTC) sont parvenus à un accord à l'arraché sur de nouvelles règles d'indemnisation du chômage à compter du 1er juillet prochain. Le texte instaure un système de « droits rechargeables » mais durcit le régime des cadres, seniors et intermittents.
Après la hausse du nombre de chômeurs en catégorie A sur l'année 2013 (+ 180 000), la situation du chômage continue de se dégrader en 2014 avec 7 900 nouveaux chômeurs sans activité au mois de janvier.
Anciens cadres ou ouvriers, quinquagénaires, sans emploi, ils attendent sans trop y croire un emploi. Obligés de constater que leur âge constitue un handicap quasi insurmontable. L'attente, le regard des proches, Pôle emploi, la culpabilité : sept d'entre eux témoignent de leur désarroi à l'heure où le chômage des seniors enregistre une nouvelle hausse.
Après une nouvelle hausse de 22 000 chômeurs de toutes catégories (A, B et C) au mois de décembre, le nombre de demandeurs d'emploi a augmenté de 280 000 sur l'année 2013. Les seniors sont les plus touchés par l'augmentation du chômage.
Le nombre de chômeurs a augmenté en décembre. Sur un an, il a progressé de 284 600 pour atteindre 3 132 900. Les dispositifs de relance mis en place par le gouvernement suffiront-ils pour inverser la courbe d'ici fin 2013 ? Contrats d'avenir, de génération ou accords compétitivité-emploi : ils sont jugés insuffisants par des économistes et syndicalistes.
C'est un vague de chômage sans précédent qui submerge la France, avec une nouvelle hausse de 29 300 personnes en novembre. Une vague d'autant plus inquiétante que le gouvernement conduit une politique sociale timorée. Il promet une inversion de la courbe du chômage mais ne s'en donne pas les moyens. Parti pris.
Jeudi 10 juin, Pôle emploi a livré ses prévisions pour l'année 2010: 151.000 chômeurs supplémentaires. Parallèlement, un député socialiste vient d'obtenir des chiffres de Bercy sur un phénomène étonnant: ces traders virés de la City qui rentrent en France toucher des allocations chômage grassouillettes.
14% des agents de Pôle emploi ont fait grève, jeudi, contre les conséquences de la fusion entre l'ANPE et l'Unedic et pour réclamer des moyens. Parmi les nouveaux chômeurs qui affluent au guichet, il n'y a pas que les licenciés. Des centaines de milliers d'intérimaires disparaissent en silence: ils sont la première variable d'ajustement de la crise. Le nombre de missions d'intérim s'effondre (graphique). Focus sur ces invisibles de la crise, dont les rangs devraient encore grossir au cours des prochains mois avec l'arrivée de 600.000 jeunes sur le marché du travail à la rentrée.
Dans la foultitude des propositions avancées par les syndicats avant le sommet social de ce mercredi à l'Elysée, une émerge : l'idée de la CFDT de créer un «fonds d'investissement durable» de 6 milliards d'euros. Il permettrait de former des dizaines de milliers de salariés en chômage partiel, de protéger les jeunes non indemnisés par l'assurance-chômage, etc. Peu de chances que Nicolas Sarkozy reprenne intégralement la piste avancée par François Chérèque, car la CFDT propose de supprimer le bouclier fiscal, mesure phare des premiers mois de la présidence Sarkozy. Mais cette proposition a au moins le mérite de donner à réfléchir, alors que les plans sociaux se succèdent. Parti pris.
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Le gouvernement a adressé un texte aux syndicats pour préparer la négociation sur l'assurance-chômage, qui débute ce mardi 5 mai. Les Echos ont mis en ligne ce document. Au menu, comme prévu : des sanctions à la pelle, et, au bout d'un an, l'obligation d'accepter des offres à peine supérieures à la moitié de son ancien salaire.