Poussé par la colère croissante des parents, l’État vient de proposer aux communes de l’île un plan inédit pour réviser en profondeur les cantines et l’organisation de la pause méridienne dans les écoles primaires. Une réponse jugée insuffisante face au manque de moyens de l’enseignement public guadeloupéen.
Depuis la coupure de courant qui a conduit l’archipel guadeloupéen à être privé d’électricité durant près de quarante heures le week-end dernier, le conflit au sein de la centrale entre EDF et la CGT prend une tournure judiciaire.
L’accord signé il y a une semaine semble peu durable, portant uniquement sur des modulations de taxes, qui ne changent en rien le système global des importations, ni les politiques économiques responsables des surcoûts chroniques de la vie aux Antilles.
Depuis le 1er septembre, des manifestations contre la vie chère en Martinique créent des tensions dans le territoire. Cette question de la vie chère n’est pourtant pas nouvelle : c’est un fait qui perdure du fait de la structure de l’économie dans les ex-colonies.
Un rapport de la chambre régionale des comptes étrille la gestion du Mémorial ACTe, qui échoue à « faire de la Guadeloupe la capitale mondiale de la recherche sur la traite négrière et l’esclavage ». Il met aussi en cause « l’ingérence » de la région.
Dans l’archipel, le dialogue social n’existe pas, ou presque. Les grèves dures demeurent un moyen d’action fréquemment utilisé par les syndicats pour faire respecter le Code du travail, loin d’être toujours appliqué par les employeurs. Mais cette culture du conflit se nourrit aussi du poids de l’histoire.
L’archipel des Caraïbes regarde de loin la réforme voulue par l’Élysée. La majorité de son personnel politique, acquise à Emmanuel Macron, ne réclame pas d’adaptation territoriale. Les projections sont pourtant inquiétantes.
Le non-lieu rendu dans l’affaire de ce pesticide qui a empoisonné les Antilles françaises pour plusieurs siècles accentue le sentiment d’impuissance généralisée face à un fléau accusé de provoquer des cancers de la prostate. La réponse des autorités semble bien insuffisante.
Sous les tropiques aussi, les conséquences du réchauffement planétaire se font sentir. Saisons décalées, tempêtes violentes, montée des eaux, sécheresses… L’agriculture doit se réinventer. Pour s’adapter mais aussi pour s’extraire du tout importé et tendre vers la souveraineté alimentaire.
Depuis des années, la Grande Galette est le théâtre de nombreux projets d’envergures diverses qui n’aboutissent pas, ou très lentement. Malgré des positionnements avant-gardistes, l’île continue une trajectoire sous tutelle.
La Grande Galette est un havre de paix prisé des touristes. Si l’île compte sur eux, les politiques en la matière restent toutefois à définir. Pendant ce temps, le prix du foncier augmente, sous la pression d’acheteurs fortunés. Deuxième volet de notre série.
Cette île guadeloupéenne à l’économie rurale tente de maintenir une activité ancestrale, tirée de la période esclavagiste : sa production de sucre de canne, peu rentable et concurrencée par la betterave depuis des années. Premier volet de notre série.